Département et région d’outre-mer, la Réunion est un DOM-ROM appartenant à la France d’outre-mer. C’est une île d’origine volcanique située dans l’océan Indien, à l’est de Madagascar. Au Nord comme au Sud, cette île des Antilles présente un paysage très montagneux et possède un volcan toujours actif, le Piton de la Fournaise (2 632 mètres d’altitude), et un massif volcanique ancien, le Piton des Neiges (3 069 mètres).
Sud de la Réunion
LES AVIRONS
L’origine du nom de cette commune reste encore floue, soit il s’agirait d’un mot d’origine malgache « Le lieu que l’on découvre de loin ». Soit l’origine de ce nom est dû au fait que les marins, au début de la colonisation, venaient chercher du bois pour fabriquer leurs rames, leurs « avirons« .
Le Tévelave
Le village Tévelave a abrité pendant de nombreuses années des esclaves en fuite, beaucoup trouvèrent refuge dans des cavernes. Le peuplement de ce village de la Réunion a commencé en 1719, les colons, ayant obtenu des concessions par la Compagnie des Indes au Gol, s’installèrent dans le secteur de la Ravine Sèche. Vous pourrez pratiquer des sports nautiques, l’équitation et bien sur la randonnée.
L’Étang-Salé
La commune de L’Étang-Salé doit son nom à un ancien petit-étang, asséché vers la fin du 18 e siècle. A sa place, se trouve aujourd’hui le syndicat d’initiative (ancienne gare). Le bord de mer formé à l’époque de dunes mouvantes de sable noir, était inhospitalier et les hommes s’installèrent donc dans les hauts.
En 1862, l’ouverture de la ligne de chemin de fer donna une première impulsion aux bas, puisque la gare s’y installa. Vers la fin du 19 e siècle, on eut l’idée de stabiliser les dunes de sables noirs en plantant des Filaos. Cette expériences fut reprise par les services des Eaux et Forêts qui plantera des millions d’arbres dans cette zone. La commune de l’Etang-Salé est bicéphale (à deux têtes) : l’Etang-Salé-les-Hauts et l’Etang-Salé-les-Bains avec sa plage de sable noir sur 3 km.
Saint Louis
Le « premier » Saint-Louis s’installa face à l’usine du Gol où ne subsiste à l’heure actuelle qu’un vieux cimetière. C’est ici qu’est enterré un curé de choc, le Père Lafosse, favorable à la Révolution française et à l’abolition de l’esclavage. Expulsé de l’île en 1798, après une grève des impôts, il retrouvera sa paroisse en 1802 où il terminera sa vie.
La Chapelle du Rosaire, construite en 1727, est la plus ancienne de l’île. Elle se trouve près de la Rivière Saint-Etienne. La ville de Saint-Louis conserve quelques belles boutiques dans le quartier de l’Eglise.
L’Entre Deux
L’Entre-Deux porte bien son nom, car elle est enserrée entre le Bras-de-la-Plaine et le Bras-de-Cilaos. Les premiers colons arrivent vers 1718. L’Entre-Deux est un haut lieu de marronnage, le relief accidenté permettait aux esclaves en fuite de voir de loin et de se mettre à l’abri en cas de danger. C’est un paisible village à 12 km de nord de Saint-Louis . Entre mer et montagne, idéal pour se reposer, vous découvrirez dans ce village de nombreuses maisons créoles au milieu d’une végétation luxuriante.
Saint Pierre
Saint-Pierre est en passe de devenir une grande station balnéaire. Deuxième ville de la Réunion (50 000 habitants), elle compte en effet une plage abritée, un port de pêche et de plaisance. Haut lieu de la pêche au gros, à la saison chaude, les pêcheurs sportifs peuvent venir affronter, au large, des poissons combatifs comme le marlin bleu, le barracuda ou le watoo. Saint-Pierre jouit également d’une grande réputation auprès des plongeurs sous-marins et des surfeurs.
C’est aussi une ville ancienne, aux belles maisons créoles dont l’histoire se confond avec celle du sucre. De l’autre côté de la rivière d’Abord, le pittoresque petit port de Terre Sainte où il faut assister au retour des pêcheurs.
Le Tampon
Ville fraîche et fleurie qui doit son nom à un terme de marine, les Tampons servaient à colmater la coque des vaisseaux. Pourtant, le Tampon, n’a aucune activité maritime mais plutôt agricole. La région était couverte de forêts et servait de refuge aux esclaves en fuite, ceux-là même qui donneront son nom à la Plaine-des-Cafres.
C’est au début du XVIIIe siècle que les colons commencèrent à s’installer dans la région, pourtant il faudra attendre 1830 pour que le Tampon se développe. En effet, le riche Comte de Kervéguen, fuyant la Révolution Française, vient s’installer au Tampon et achète de nombreuses terres où celui-ci fit pousser de la canne. En quelques années, une bonne partie du sud de l’île de la réunion appartient à sa famille, mais après la réforme monétaire en 1879, les « Kervéguen » sont ruinés.
Une autre culture va bouleverser le paysage agricole du Tampon, il s’agit du Géranium. De 1900 à 1920, toute la forêt est rasée et laisse place aux géraniums. En 1924, La Réunion était la seule productrice mondiale d’huile essentielle.
Saint Joseph
C’est Joseph Souville, ancien Gouverneur de Bourbon qui donna son nom à cette commune du sud de l’île de la Réunion. Le botaniste Joseph Hubert voulait cultiver les épices pour installer les « blancs » qui n’avaient pas de terre, expérience infructueuse.
La commune de Saint-Joseph s’est largement développée, pas autour des épices, mais autour de la canne, du vétiver et occasionnellement du thé et du tabac. Agréable ville du sud sauvage, les alentours offrent un dépaysement garanti. De multiples excursions et randonnées sont possibles au départ de Saint-Joseph, de Grand Galet et la Rivière Langevin.
Saint Philippe
Saint-Philippe se trouve au pied du Piton de la Fournaise sur la côte sauvage du sud de la Réunion. Cette partie de l’île a longtemps était fréquentée par les pirates qui cachaient leurs trésors au Baril (dans les barils de rhum et dans des grottes), ils se servaient aussi de la Pointe Bétail pour parquer les animaux volés à Madagascar.
La forêt de Saint-Philippe est une des plus belles réserves naturelles de l’île
Des documents retrouvés en Hollande feraient état du trésor d’un corsaire « Nageant de l’Étang » caché aux environs de Saint-Philippe. Les éruptions hors enclos du Volcan de la Fournaise sont rares, pourtant en 1986 la coulée de lave de la Pointe de la Table a agrandit la commune de 25 hectares.
Ile de la Réunion – Nord
Sainte Marie
Appelé le « Beau Pays » par les premiers colons, cette terre qui s’étend de Sainte-Marie à Sainte-Suzanne en descendant en pente douce vers la mer, possède un sol fertile et bien arrosé. La forêt fit place à la culture, d’abord le blé, puis les épices et la vanille, enfin la canne à sucre. Aujourd’hui encore, les meilleures terres à canne sont dans cette région. Le village possède encore sa gare, un vieux cimetière, une église et une chapelle. Près de cette chapelle est inhumé le Frère Scubilion, protecteur des esclaves.
Il existe à Sainte-Marie de nombreux grands domaines, mais ils sont privés et donc fermés au public.
Sainte Suzanne
Sainte-Suzanne se trouve sur la ligne de démarcation entre la Côte-au-Vent et la Côte-sous-le-Vent. Ces terres très riches attirèrent de nombreux colons, on y pratique, aujourd’hui encore la culture de légumes, de la canne sucre et de la vanille.
D’ailleurs, c’est à Sainte-Suzanne qu’un jeune esclave nommé « Albius » trouva le processus de fécondation de la vanille. Cette plante originaire d’Amérique du Sud a été introduite à la Réunion au XIXe siècle, mais reste improductive. En effet au Mexique, c’est un insecte (qui ne peut s’acclimater ailleurs) qui assure la fécondation de la vanille.
Ce jeune esclave découvrit donc, qu’en introduisant un bâtonnet pour amener le pollen sur le stigmate de la fleur, il assurait la fécondation. Ainsi, 6 à 7 mois plus tard, naîtront des fruits en forme de gousses.
Est et Ouest sur l’île de La réunion
LES TROIS BASSINS
Ville des Trois Bassins est l’une des communes les plus joliment fleuries de l’île de la Réunion. A l’origine de son nom, trois bassins dont il ne reste plus rien actuellement. Cette commune possède un riche passé agricole avec le café et la canne à sucre, d’ailleurs une usine sucrière, appartenant à la famille Gautier, fonctionnait en 1846. Elle était alimentée en cannes par deux téléphériques dont il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges.
La culture du géranium permit à beaucoup de planteurs de survivre à la crise sucrière, et actuellement on peut toujours assister « à la cuite » artisanale du Géranium. La commune revendique la propriété de la Glacière, sur les pentes du Grand Bénare, cet endroit aurait été aménagé par un certain Morenas vers 1830 et que Madame Desbassyns lui aurait racheté par la suite.
Saint Leu
Saint-Leu à la Réunion est ouvert sur la mer, mais abrité, avec son petit port de pêche et sa plage à l’abri de la bande corallienne. Le café et le coton firent la fortune au XVIIIe siècle, il en reste de nombreux vestiges et quelques bâtiments de la Compagnie des Indes dont la Mairie, Notre-Dame de la Salette et son célèbre pèlerinage du 19 septembre.
La Possession
Un fait historique est à l’origine de son nom, en effet le capitaine du « Saint-Laurent » pris possession de l’île Mascarin au nom du « Roy de France », Louis XIII , dont les armes sont accrochées à un arbre.
La ville de La Possession est coupée de la mer par la 4 voies, ce qui est dommage sachant que la première activité de cette ville fut le batelage (navette/chaloupe reliant Saint-Denis ). La possession possède de beaux points de vue depuis la route de la Montagne, elle possède aussi la moitié de Mafate et de la Grande Chaloupe.
Mafate est à l’origine malgache et signifie « qui sent mauvais ». Selon la légende, ce nom aurait été porté par un esclave marron et celui-ci se serait réfugié à proximité des sources de ce cirque.
Image - Cartes - Photos : nord de la france -