Iles de Lérins

Situées au Sud-est de la Croisette, les îles de Lérins (Ile de Sainte-marguerite et Ile de Saint-Honorat), offrent des promenades uniques sur le littoral des Alpes-Maritimes pour leur calme et leur densité forestière. Le passage du Frioul, qui les sépare, est un des mouillages de prédilection pour les navigateurs de plaisance. Les fonts sous-marins sont très riches en flore et en faune

A la jonction de la Méditerranée et de de la riviera cannoise, les îles de Lérins font rêver, interpellent, intriguent, par leurs charmes naturels et leurs mystères historiques (Fort du masque de fer). Et puis, il y a les fonds sous-marins, insolites, purs et la mer si bleue ! Espace protégé, les îles de Lérins sont un joyau de nature.

Saint-Vincent de Lérins

Prêtre et moine d’origine gauloise du monastère de l’île de Lérins, au large de Cannes, Saint Vincent de Lérins est mort avant 450. Il est l’auteur d’un recueil d’extraits théologiques d’Augustin (retrouvé et publié par J.Madoz en 1940). Sous le pseudonyme de Peregrinus, il a publié le célèbre Commonitorium (aide-mémoire), composé vers 434, qui a mérité d’innombrables études, éditions et traductions depuis le XVIe siècle du fait de son importance pour la théologie de la Tradition et le problème du progrès doctrinal.

Île de Sainte Marguerite

L’île Sainte Marguerite est la plus haute et la plus étendue des 2 îles de Lérins. Un détroit de 1200m, peu profond, la sépare du continent. Elle s’étend d’Ouest en Est sur une longueur de 2,9 km, et sur largeur d’environ 1 Km. Cette île appartient à l’Etat. Excepté un jardin au Sud.

L’île Antique

Les historiens de l’Antiquité mentionnent les îles de Lérins; Léro, la plus grande. Un cité romaine comprenant un port aurait existé. Les fouilles entreprises dans l’enceinte de la cour du Fort-Royal et ses environs ont mis jour d’importants vestiges : maisons, peintures murales, mosaïques et des céramiques datées du 3ème siècle avant J-C au 1er siècle de notre ère.

Les épaves et les substructures d’un port découvertes dans la partie Ouest de l’île Sainte-Marguerite semblent indiquer que les navires romains relâchaient à Léro.

La Forêt

L’île de Sainte Marguerite des Lérins est boisée. De remarquables eucalyptus et diverses variétés de pins protègent un dense sous-bois où prospèrent bruyères arborescentes, arbousiers, lentisques, cistes, thym, romarin. Vers la pointe du Baguétier, le sentier borde les criques et les petites plages. Ici, poussent la férule commune, l’asphodèle blanche, le coquelicot des dunes.

La promenade pour les plus paresseux: un grand nombre d’allées desserves la forêt. Vous pourrez emprunter au Sud-Est du fort l’allée des Eucalyptus qui mène au domaine du grand jardin et reviendrez par l’allée de Ste-Marguerite jusqu’à l’embarcadère.

La promenade pour les plus courageux. Vous pourrez emprunter le chemin (assez abrupt) côtier qui longe la mer Il est possible de faire le tour complet de l’île ( comptez 2 heures !). Quand on parvient à l’extrémité ouest de la pointe, on y voit la tour de guet du XVIème siècle. On y découvre aussi un étang où vivent des hérons, aigrettes et chevaliers.

Le Fort du masque de Fer

Quel est l’identité de l’homme au Masque de Fer ?

Quel personnage a-t-on caché derrière ce masque pendant de longues années ?. Au départ, le roman d’Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, raconte le fascinant prisonnier.

C’est vrai que le Fort-Royal sur l’île Sainte-Marguerite renferme bien des secrets. Au large de Cannes, en 1687, Louis XIV donne l’ordre d’enfermer, dans cette prison, un homme masqué d’un masque de Fer. Cinq cents hommes furent affectés à sa garde.

Alors, les historiens ont cherché de qui il pouvait s’agir. A ce jour, on lui prête 60 identités possibles.

Île de Saint Honorat

L’île de Saint-Honorat appartient à une communauté monacale. Plus d’un quart de sa surface est occupée par le monastère. Les moines cultivent ses dépendances et le domaine agricole.

Une courte croisière conduit de Cannes aux îles de Lérins vers le plus saint vignoble de Provence.

Le monastère de Saint-Honorat doit sa lumière et son intégrité aux moines cisterciens. C’est une île miniature (40 ha) qui accueille, au Sud, abbaye, église, cloître, monastère fortifié. Sept chapelles ont été construites sur le pourtour de l’île à l’emplacement d’anciens ermitages.

Moins connue, la vigne du Seigneur dont la culture remonte au Moyen-Age. Elle peut, cependant, être aperçue entre les pins, oliviers et champ de lavande. Les moines vignerons ont repris les choses en main, secondés par un œnologue des Arcs, et cultivent ce petit arpent.

Sur cette île des Lérins, 1 hectare et demi produit un blanc léger et floral (ugni blanc et clairette). 2 ha promettent une cuvée en rouge (syrah). La Vendange des Moines (environ 8.000 bouteilles par an) approche les 7 ha, alors que l’on en est au trente-sizième centenaire de l’arrivée de Saint-Honorat sur l’île ! Prier pour ce chemin de vignes et ces saintes bouteilles de Méditerranée, est-ce bien nécessaire? On les trouve sur les meilleures tables de la Côte d’Azur et jusqu’au Japon.