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Conférence de Yalta

Conférence de Yalta
Zoo de Beauval
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Durant la Seconde Guerre mondiale, la conférence de Yalta, correspond à rencontre, du 4 au 11 février 1945, entre le président des États-Unis, Franklin Roosevelt, le Premier ministre du Royaume-Uni, Winston Churchill et Joseph Staline, le dirigeant de l’Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS).

La conférence eut lieu dans une atmosphère cordiale, à Yalta, sur la côte de Crimée, en Ukraine. Elle fut menée par les « Trois Grands » à un moment où les Alliés avaient largement pris l’avantage sur l’Allemagne ; elle faisait suite à la conférence de Téhéran, qui avait eu lieu quatorze mois plus tôt.

Yalta
Yalta

Décisions de la conférence de Yalta

La conférence de Yalta porta sur les conditions de la capitulation allemande, aussi bien sur le plan militaire que politique, ainsi que sur l’organisation de l’Europe après la guerre.

Une capitulation inconditionnelle de l’Allemagne fut décidée ; elle s’accompagna d’une réorganisation de son territoire. Quatre zones d’occupation furent donc constituées en Allemagne et à Berlin, trois étant occupées et administrées par une des grandes puissances et la quatrième par la France, pays non invité à Yalta, au sein d’une commission de contrôle.

La conférence de Yalta porta également sur des problèmes de frontières. Ainsi, l’URSS conserva la partie orientale de la Pologne, tandis que celle-ci s’étendait vers l’ouest, annexant une partie du territoire allemand. Un gouvernement d’union nationale devait être constitué et installé en Pologne. En outre, l’URSS s’engagea à intervenir dans le conflit contre le Japon, après la capitulation allemande. En échange, elle réclamait la moitié méridionale de l’île de Sakhaline, les îles Kouriles, et le contrôle des chemins de fer en Mandchourie.

À Yalta fut proclamée une Déclaration sur l’Europe libérée, qui prévoyait une participation tripartite aux conseils de contrôle et à l’administration des États européens, avant la mise en place, sur tout le continent, de gouvernements démocratiques, par la voie d’élections libres. Cette déclaration s’inspirait de la Charte de l’Atlantique et du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Enfin, Roosevelt persuada les Alliés d’adhérer au projet de l’Organisation des Nations unies, dont les bases avaient été posées à la conférence de Dumbarton Oaks, en octobre 1944. Un nouveau rendez-vous fut pris pour le mois d’avril 1945, date à laquelle devait se tenir une nouvelle conférence, à San Francisco.

Lors de la conférence de Yalta, ce fut bien l’idée de coordination entre les Grands qui domina — et non celle d’un partage du monde. Cependant, elle fut également le point de départ de malentendus, en particulier entre les États-Unis et l’URSS.

Accords de Yalta
Accords de Yalta

Les Accords de Yalta

La Conférence de Yalta, en Crimée, qui a lieu du 4 au 11 février 1945, réunit Churchill, Roosevelt et Staline afin de définir une politique commune à un moment où la victoire alliée semble se rapprocher. La Conférence porte sur les conditions de la capitulation allemande ainsi que sur l’organisation de l’Europe et des Nations unies au lendemain de la guerre. C’est à propos de la Pologne, libérée par l’Armée rouge, que les discussions sont les plus âpres, la question de ses frontières n’étant pas réglée à Yalta.

Le Premier de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, le Premier Ministre du Royaume-Uni et le Président des États-Unis d’Amérique se sont consultés dans l’intérêt commun des peuples de leurs pays respectifs et de ceux de l’Europe libérée. Ils affirment conjointement leur accord en vue d’arrêter une politique commune de leurs trois gouvernements pendant la période temporaire d’instabilité de l’Europe libérée, et cela afin d’aider les peuples d’Europe libérée de la domination de l’Allemagne nazie, et les peuples des anciens États satellites de l’Axe, à résoudre par des moyens démocratiques leurs problèmes politiques et économiques les plus pressants.

L’établissement de l’ordre en Europe et la reconstruction des économies nationales doivent être réalisés par des procédés qui permettent aux peuples libérés de détruire les derniers vestiges du nazisme et du fascisme, et d’établir des institutions démocratiques de leur choix. Ce sont là les principes de la Charte de l’Atlantique — droit de tous les peuples à choisir la forme du gouvernement sous lequel ils veulent vivre — restauration des droits souverains et d’auto-gouvernement au profit des peuples qui en ont été privés par les puissances d’agression.

Conférence de Yalta - La Pologne
Conférence de Yalta – La Pologne

La conférence de Yalta et la Pologne

Une nouvelle situation a été créée en Pologne à la suite de sa libération complète par l’Armée Rouge. Cette situation exige l’établissement d’un Gouvernement provisoire polonais auquel on pourra donner des bases plus larges qu’il n’était possible de le faire avant la récente libération de la partie occidentale de la Pologne. Le Gouvernement provisoire qui est maintenant en fonction en Pologne sera en conséquence réorganisé suivant des bases démocratiques plus étendues, avec l’inclusion de chefs démocrates se trouvant en Pologne même ou à l’étranger. Ce nouveau gouvernement prendra le nom de Gouvernement provisoire polonais d’Unité nationale et s’engagera à procéder à des élections libres et sans entraves aussitôt que possible, sur la base du suffrage universel et du scrutin secret. Tous les partis démocratiques et antinazis auront le droit de participer à ces élections et de présenter des candidats.

Les trois Chefs de gouvernement considèrent que la frontière orientale de la Pologne devra suivre le tracé de la ligne Curzon, avec des écarts, en quelques régions, de cinq à huit kilomètres en faveur de la Pologne. Ils reconnaissent que la Pologne devra recevoir des cessions de territoires substantielles au Nord et à l’Ouest. Ils pensent que l’opinion du nouveau Gouvernement provisoire polonais d’Unité nationale devra être consultée en temps opportun en vue de déterminer l’étendue des cessions, et que la délimitation finale de la frontière occidentale de la Pologne devra attendre ensuite la Conférence de la Paix.

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