La capitale du Languedoc est Toulouse, et ses villes principales sont Montpellier, Béziers, Nîmes, Narbonne.
La région du Languedoc
Peuplé au Néolithique par les Ibères, le Languedoc subit l’influence des Celtes, qui arrivèrent du nord au VIe s. av. J.-C., et celle des Grecs venus de la mer par Marseille et Agde, avant d’être annexé v. 120 av. J.-C. par Rome, soucieuse d’assurer de bonnes liaisons avec l’Espagne. Les Romains fondèrent Nîmes et Narbonne, mais ne mirent en valeur que le bas pays. Cette inégalité du développement économique et culturel entre la plaine et la montagne devait persister à travers l’histoire du Languedoc.
La région fut envahie par les Wisigoths au VIe s., par les Arabes au VIIIe s. et devint, sous les Carolingiens, la marche de Gothie. Aux XIe et XIIe s., sous la suzeraineté des comtes de Toulouse, elle connut une grande prospérité, se para d’églises romanes et fut, grâce à l’épanouissement de la langue d’oc (poésie des troubadours), un brillant foyer de civilisation.
Le succès de l’hérésie cathare en Languedoc servit de prétexte à l’intervention des barons du Nord, qui pillèrent et ravagèrent le pays durant la croisade contre les albigeois (1209-1229). À la suite de celle-ci, le Languedoc passa, au XIIIe s., sous l’autorité directe de la monarchie capétienne. Il souffrit beaucoup de la guerre de Cent Ans et, dans la seconde moitié du XVIe s., des guerres de Religion, qui coupèrent la province en deux: à l’E., autour de Nîmes et dans la montagne, les huguenots, à l’O., de Toulouse à Béziers, les catholiques.
Cette division passa du plan religieux au plan politique durant la Révolution (protestants, «patriotes» et républicains, contre catholiques, royalistes et contre-révolutionnaires). Au XIXe s., l’évolution politique de l’ensemble du Languedoc se fit vers la gauche.