Capitale du Mexique, Mexico est le chef-lieu du district fédéral, située dans le centre du pays, à 2 239 m d’altitude. La ville de Mexico est une municipalité dirigée par un régent, nommé par le président de la République. L’agglomération mexicaine est l’une des zones urbaines les plus peuplées du monde ; ce gigantisme, caractérisé par une démographie galopante et une importante concentration industrielle, est la cause de nombreux problèmes urbains tels que la misère, la surpopulation et la pollution.
Paysage urbain de Mexico
Capitale du Mexique, la mégalopole de Mexico est l’une des agglomérations les plus peuplées du monde. La concentration industrielle et l’intense circulation automobile y génèrent une importante pollution urbaine.
La mégapole mexicaine concentre 30% de l’activité industrielle du pays — industrie textile et agroalimentaire, chimie, produits pharmaceutiques, équipements électriques et électroniques, aciéries — et 55% des services. Elle constitue également le noyau du réseau routier et ferroviaire du Mexique. Un aéroport international, à l’est de la ville, gère un important trafic aérien.
A l’image de la Place de la Constitution de Mexico, le paysage urbain offre une richesse incroyable en matière d’histoire et d’architecture. La place de la Constitution, ou Plaza Mayor, est l’une des plus anciennes places du monde. Construite au xvie siècle à l’initiative de Cortès sur l’emplacement de l’ancien marché aztèque, cette place immense (240 m de côté), appelée populairement « zócalo » comme toutes les places du Mexique, est le théâtre de tous les grands événements du pays. D’une grande unité architecturale, elle se situe à quelques mètres au sud de l’ancienne cité aztèque de Tenochtitlán, mise au jour au xxe siècle par des archéologues américains : la place, ainsi que les nombreux édifices qui l’entourent, ont d’ailleurs été construits avec les pierres des pyramides.
La Plaza Mayor de la ville de Mexico, connu comme Plaza del « Zócalo », en français « soubassement », à cause du soubassement situé au centre de la place, sur lequel il était prévu d’élever un monument à l’Indépendance, constitue le noyau de la cité aztèque Tenochtitlan. Sur l’un des côtés de cette place en portiques, contre les ruines du temple principal, s’élève la cathédrale commencée an 1573 suivant les plans de l’architecte Claudio de Arciniega, ensemble rectangulaire de trois nefs, pilastres et colonnes, voûtes en couverture, qui a servi de modèle aux autres cathédrales mexicaines. À sa gauche, se trouve l’église du Sagrario, œuvre de Lorenzo Rodríguez. De l’autre côté de la place, s’élève le Palais national, plusieurs fois détruit et reconstruit.
La place des Trois-Cultures, à Mexico, est le symbole des diverses influences culturelles du Mexique. Ici, les ruines d’un temple aztèque côtoient une église de l’époque coloniale et des immeubles modernes.
Le métro de la ville de Mexico, de technologie française, est l’un des plus modernes d’Amérique latine. Il inaugure sa première ligne le 4 septembre 1969 entre les stations Zaragoza et Chapultepec. Depuis 25 ans, dix lignes se sont ajoutées au réseau initial : il s’étend maintenant sur 178 km et compte plus de 154 stations. Il accueille chaque jour 13 millions de passagers.
Paeso de la Reforma
Le monument de l’Indépendance de Mexico, parfois appelé » l’Ange » en référence à la figure ailée qui le domine, se dresse au centre du Paseo de la Reforma. Cette grande avenue chic de la capitale, qui commence dans le centre historique, traverse ensuite le parc de Chapultepec, le plus grand parc urbain du monde (670 hectares).
Le cœur historique de la ville coloniale, articulé autour de la place de la Constitution (quartier du Zócalo), correspond à l’emplacement de l’ancienne capitale aztèque, Tenochtitlan. Cette partie de la ville abrite notamment une cathédrale baroque (commencée en 1573 et achevée en 1813), l’église du Sagrario (xviiie siècle) et le Palais national (décoré de fresques peintes par Diego Rivera, entre 1929 et 1945, et retraçant l’histoire du Mexique). Les ruines du Templo Mayor, situées au nord du Zócalo, classées patrimoine historique, sont l’une des plus belles découvertes aztèques récentes (1978). À l’est du Zócalo s’étend le secteur colonial le mieux préservé ; longtemps laissé à l’abandon, il a fait l’objet d’une importante réhabilitation. Au nord s’étend la place des Trois-Cultures, où des vestiges aztèques côtoient des édifices coloniaux et modernes. À l’ouest, le parc de Chapultepec abrite plusieurs musées, un zoo et le château de Chapultepec, ancienne résidence présidentielle.
Le développement démographique de Mexico a entraîné la création de banlieues et de faubourgs d’une grande diversité : quartiers résidentiels chics et modernes à Pedregal et bidonvilles à Netzahuatcoyot notamment. Cependant, les 10 000 km de routes et de rues que compte la capitale ne suffisent pas à absorber le trafic automobile particulièrement intense (caractéristique récurrente des mégalopoles des pays en voie de développement) et la ville est régulièrement à la limite de l’asphyxie, les espaces verts étant par ailleurs peu nombreux. Le métro, inauguré en 1969, est lui aussi saturé. Les problèmes d’approvisionnement en eau, de traitement des déchets et de pollution sont cruciaux.
Histoire et Culture de la ville de Mexico
Fondé sous le nom de Tenochtitlan en 1325, le petit village lacustre connaît un développement important et devient, avec plus de 250 000 habitants, la capitale de l’Empire aztèque. Hernán Cortés découvre la cité en 1519, qu’il assiège et détruit en 1521, à l’instar de toutes les grandes cités aztèques. Le lac est asséché et comblé au fur et à mesure que la ville s’étend, reconstruite conformément au style architectural espagnol. Elle devient alors la métropole de la Nouvelle-Espagne.
Ancienne résidence des vice-rois de la Nouvelle-Espagne, Mexico a été pendant des siècles l’une des villes les plus importantes et les plus peuplées du continent américain.
Sous administration espagnole pendant trois siècles, la ville est prise, en 1821, par les rebelles d’Augustín de Iturbide, qui se fait ensuite proclamer empereur du Mexique. Mexico est déclarée capitale du pays en 1824. En 1847, la ville est occupée pendant cinq mois par les troupes des États-Unis. Gouvernée par l’empereur Maximilien d’Autriche de 1864 à 1867, elle est reconquise par le président Benito Pablo Juárez. La capitale du Mexique est le théâtre de violents combats lors de la Révolution mexicaine au début du xxe siècle.
A voir lors de votre voyage au Mexique et particulièrement au coeur de la ville de Mexico
Le Musée national d’Histoire (Museo Nacional de Historia) de Mexico est dédié à l’histoire du Mexique depuis la conquête espagnole. Il est situé dans le château de Chapultepec.
L’édification du Palais des Beaux-Arts débuta en 1900 pour s’achever seulement en 1934. Le gigantisme de sa stature de marbre n’eut d’égal que son coût : 15 millions de dollars au cours de l’époque. En raison de sa masse, le bâtiment s’est enfoncé de 4,5 m dans le sol meuble de Mexico. Le musée abrite l’une des plus belles collections d’oeuvres d’arts du Mexique, dont certaines de Diego Rivera et José Orozco.
Inauguré en 1964, le Musée d’Art moderne de Mexico (Museo de Arte Moderno) possède l’une des principales collections d’arts plastiques en Amérique latine. Particulièrement riche en art mexicain, il présente entre autres des œuvres de Diego Rivera, de José Clemente Orozco, de Rufino Tamayo et de Frida Kahlo.
Inauguré en 1964, le musée national d’Anthropologie de Mexico possède l’une des plus importantes collections permanentes consacrées aux civilisations méso-américaines. Œuvre de l’architecte Pedro Ramírez Vázquez, ce musée, situé en bordure du parc Chapultepec, s’articule autour d’un patio, partiellement protégé des intempéries par un immense parapluie d’acier et d’aluminium. La structure pédagogique du musée permet de repérer, grâce à un ensemble de maquettes, de cartes et de dessins, les différentes civilisations qui se sont succédé de 1800 avant notre ère à 1521, date de la chute de Tenochtitlán. Les salles s’enchaînent en une séquence chronologique, présentant de précieuses reliques des époques aztèques, zapotèques et toltèques.
Les bâtiments de l’université de Mexico sont célèbres pour leurs fresques murales extérieures, dont certaines ont été peintes par les artistes Diégo Rivera et Juan O‘Gorman.
Mexico possède une véritable vocation culturelle, tant au niveau national qu’à l’échelle de l’Amérique latine. Elle abrite de nombreux musées, parmi lesquels figurent le musée d’Anthropologie et d’Archéologie, plus riche collection d’art précolombien au monde, le musée d’Art moderne ou encore le musée national d’Histoire. La vie culturelle de Mexico est également rythmée par les représentations du Ballet national folklorique données au palais des Beaux-Arts. La basilique de la Vierge de Guadalupe accueille en outre des foules de pèlerins venus s’y recueillir et reste le plus important sanctuaire religieux de la ville. L’université de Mexico, située dans la banlieue sud, est la plus importante du pays.
Grande figure de la peinture baroque mexicaine, Cristóbal de Villalpando (v. 1645-1714) mêle à l’art populaire de son pays des éléments de la peinture européenne, comme en atteste cette représentation panoramique de la Plaza Mayor de Mexico.
Les grands travaux d’urbanisation de la ville sont lancés dans les années trente, époque à laquelle Mexico connaît un essor industriel extrêmement rapide, la population doublant entre 1930 et 1950. Mexico accueille les jeux Olympiques en 1968. En 1985, la ville a été ravagée par un tremblement de terre qui a fait 30 000 victimes et laissé près de 500 000 personnes sans abri. Mais en septembre 1985, un séisme dévastateur frappe la ville de Mexico, causant la mort d’au moins 9 500 personnes. La destruction de nombreux immeubles de la ville fait également près de 30 000 sans-abri.
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