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Maupiti – une île authentique

Ile de Maupiti
Zoo de Beauval
Zoo de Beauval

A 310 kilomètres au nord ouest de Tahiti, Maupiti est l’île la plus authentique de l’archipel de la Société. Elle en est aussi l’une des plus éloignées ; son isolement naturel l’a sans aucun doute préservée des influences extérieures.

Vacances sur l’île Maupiti

Située à quelques 315 km au nord-ouest de Tahiti, Maupiti est l’image du  » paradis perdu  » qui vous attend. Soucieux de préserver leur environnement, et la légendaire qualité de vie des insulaires, les habitants de Maupiti ne souhaitent pas voir leur île s’ouvrir trop vite à la modernité, à la différence de Bora Bora, l’île soeur.

Sur la petite île de Maupiti, point d’hôtels ou de touristes par  » légion  » ; quiétude et douceur de vivre sont de mise, pour un séjour obligatoire en petite hôtellerie. Qu’elles soient situées sur l’île principale, ou implantées sur les motu de la couronne récifale, les différentes pensions vous feront mieux connaître le quotidien polynésien. La vie y semble rythmée par le bruit des vagues et du vent dans les cocotiers. Les paysages sont superbes. Les étendues lagonaires méritent à elles seules le déplacement et régaleront vos yeux d’un merveilleux camaieu de bleu. Comme souvent en Polynésie, la végétation y est luxuriante.

A seulement 1h de vol de Tahiti, Maupiti vous invite à un moment de détente complète, en harmonie avec la généreuse nature de cette île enchanteresse. Pour vous y conduire, il existe un programme de 4 vols hebdomadaires au départ de Tahiti (5 en haute saison) avec une escale à Raiatea. Compte tenu de la particularité de la piste de Maupiti qui a été construite sur un motu, et pour partie, sur un remblai, la desserte de l’île est soumise à certaines restrictions de charge tant au décollage, qu’à l’atterrissage.

Maupiti - Plage
Maupiti – Plage

L’ accès maritime de Maupiti est uniquement possible par la passe d’Onoiau (« espadon qui nage »), fonction des forts courants sortants jourmaliers et de la houle du sud, est redouté des capitaines de cargo. Seule sa déserve aérienne par Air Tahiti assure la seule relation exploitable avec le monde extérieur (l’aérodrome est au nord de l’île, sur le motu Tunai).

Pas de grosses infrastructures hôtelières mais quelques pensions de famille continuent la tradition de l’accueil polynésien. L’île habitée la plus au nord de l’archipel de la Société est aussi la plus ancienne (-4 millions d’années) et la plus petite des îles Sous-le-Vent. Sa superficie terrestre est de 11 km2 contre 27 pour sa superficie lagunaire.

Le tour de l’île se fait sans peine à pied (10 km, environ 4 heures) et de nombreuses excursions en bateau sur les cinq motu existants offrent aux visiteurs des kilomètres de plages de sable blanc. Peu fréquentés, ils sont les lieux idéals pour les amateurs de farniente et constituent également un milieu privilégié pour les tortues et oiseaux de mer qui viennent y pondre.

Son lagon est magnifique : un masque, un tuba et une paire de palmes suffissent à la découverte de ses eaux translucides et de ses poissons multicolores. Il est également réputé pour ses varo, squille (Lysiosquilla maculata) à la chair très fine.

Lagon de Maupiti
Lagon de Maupiti

Visiter Maupiti et ses environs

Le village principal de Vaiea est au pied de la falaise (pointe Patito), au sud de l’île. En fait le village porte deux appellations, autrefois divisées alors qu’aujourd’hui plus rien ne les différencient ; Vaiê est la partie sud, Farauru la partie nord.

Le temple protestant est le centre religieux et social de l’île, bien que les adventistes du Septième Jour et les mormons (au nord) aient également leur lieu de culte. En quittant le village, suivant la falaise, vient Te farearii (« la maison des rois »).

Caché dans la végétation tropicale, le marae Vaiahu, dernier souvenir de l’expression du droit des clans affiliés sur leur territoire et où pas moins de neuf rois des îles voisines ont également été sacrés. C’est effectivement en ce lieu que résidaient les souverains de l’île, appelée autrefois Vaitu puis Maurua. Un coffre en corail qui renfermait des pierres en formes de poissons et destinées à s’assurer la ferveur des dieux pour une bonne pêche est tourné vers la passe.

La large baie d’Atipiti, terminée par la pointe Puoro’o vient conclure la côte sud de l’île et c’est la pointe Tereia avec sa superbe plage de sable blanc qui vient ouvrir la partie nord. C’est par cette même plage qu’il est possible de rejoindre à pied le motu Auira, le plus grand du lagon.

Le nord de l’île où l’habitat est largement éparse est en revanche la région la plus riche en sites archéologiques, malheureusement peu mis en valeur. Maupiti est pourtant considéré par les spécialistes de la mythologie polynésienne comme un centre religieux très important. Des ressemblances architecturales avec le site de Maeva sur l’île de Huahine, dans l’alignement successifs des marae sur le littoral, y ont été constatées. Des pétroglyphes de tortues marines sont visibles dans la vallée de Haranae.

Village de Maupiti
Village de Maupiti

Le motu de Paea’o, en face de la pointe Pohiva, abrite les vestiges archéologiques datés aux environs de 850 après Jésus-Christ. Des hamîçons (la majeure partie pour la pêche au large) ont notamment été retrouvés et leur forme est très proche de ceux des Maoris en Nouvelle-Zélande. Le motu est isolé par deux chenaux, non navigables, empreintes naturelles de la tentative ajournée de Hiro (dieu des voleurs) qui tenta de percer le récif à l’aide de sa pirogue, de nuit. Un guerrier de l’île l’ayant appris, vint se poster sur le motu avec son coq qui chanta dès les premiers coups de pirogue. Hiro, persuadé du lever imminent du jour, s’enfuit. Les deux chenaux sont donc peu profonds et n’entament en rien la barrière récifale. Signalons la forme caractéristique des pilons (penu) de Maupiti, à la poignée très large, réalisés dans des pierres grises, les trachytes. Les hameçons en os et les pilons sont aujourd’hui l’artisanat principal de Maupiti.

L’île fut aperçue pour la première fois par les européens en 1722 (Roggeveen). D’après ce que l’on sait, elle entretenait des relations tendues avec l’île de Bora Bora avant le contact européen. Elle fut soumise à l’autorité de sa voisine (distante, à vol d’oiseau, d’une quarantaine de kilomètres) au début du XIXème siècle lorsque Mai (grand chef de Bora Bora) étendit sa souverainté sur Maupiti.

L’île fut également le bastion du rejet du protestantisme, refusant le code de Tamatoa (roi de Raiatea) en 1820 et devenant même le principal mouvement d’opposition aux missionnaires, la Mamaia (1827 à 1832). Puis en 1877, Maupiti entre de nouveau en conflit avec l’île voisine de Bora Bora (litige fonciers sur l’atoll de Scilly) et la même année, elle demande à être sous le statut du Protectorat français.

Maupiti – Carte

9 ans plus tard, la France annexe l’archipel de la Société mais le code religieux régit toujours l’île jusqu’ à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Maupiti est aujourd’hui une commune française, et les traditions religieuses protestantes sont toujours fortement ancrées dans la vie paroissiale.

Image - Cartes - Photos : baie - bora ou maupiti difference -
zoo-de-beauval

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