Grotte située au Nord de de Gourdon, Cougnac se situe dans le Quercy (Lot), où furent découvertes, en 1949, des peintures préhistoriques. Cet ensemble, stylistiquement homogène, est attribué au magdalénien ancien.
La grotte de Cougnac
La grotte préhistorique de Cougnac du Quercy (Peyrignac, Lot) a été découverte en 1949 par Lagarde et Mazet. Les datations des figures pariétales, relevées par Louis Méroc, s’étalent du périgordien supérieur (28 000–20 000 av. J.-C.) au magdalénien (18 000–11 000 av. J.-C.). Sur le sol préservé de la grotte, qui se développe en un vaste réseau de galeries, ont été collectés une lampe, un bloc d’ocre, plusieurs silex solutréens et de nombreux restes d’animaux.
Les premières figures, à une centaine de mètres de l’entrée, sont des signes en accolade peints en noir. Toutes les représentations animalières sont apposées uniquement sur la paroi gauche de la salle principale. Elles sont précédées de bâtonnets triples et d’ébauches de silhouette humaine. L’ensemble principal montre trois mégacéros, sur lesquels se superposent un mammouth, un bouquetin et un homme percé de sagaies. Plus loin, une série de bouquetins est associée à des bâtonnets doubles. Puis, au-delà d’un petit diverticule qui contient des signes géométriques, l’image d’un cheval à l’encolure ponctuée, rappelant ceux de la grotte contemporaine de Pech-Merle, entouré de bâtonnets et de signes crochus.
Le dernier panneau présente un mammouth couvert d’un trait à trois branches et deux hommes percés de sagaies. Trois autres mammouths, un bouquetin et de nombreux bâtonnets et points encerclent le sujet central.
La grotte de Cougnac est géographiquement proche de celle de Pech-Merle ; elle en est également proche stylistiquement. Ces deux grottes sont les seules connues à présenter des figures d’hommes percés de sagaies. Cependant, celle de Cougnac présente quelques originalités. Elle ne contient que des thèmes masculins, des signes (bâtonnets doubles, traits crochus ou ramifiés) ou animaux (mégacéros, bouquetins, mammouths). Le bœuf et le bison, à connotation féminine, sont totalement absents. Les associations comme la liaison ternaire mégacéros-bouquetin-mammouth sont totalement inédites.