Découvrez aujourd’hui l’histoire de l’île Maurice premièrement de manière chronologique, mais aussi à travers sa constitution, son économie, sa population, sa langue et ses fêtes religieuses.
Maurice : Chronologie de l’histoire de l’île
Il paraîtrait qu’au X siècle des navigateurs arabes foulaient déjà la terre de l’ile mauricienne ; sans doute pour y faire escale et se ravitailler en eau et nourriture. Durant leur court séjour, ils nommèrent l’île « Dina Mozarre ».
En 1498 des explorateurs portugais jetèrent leur ancre sur notre littoral. Ils nommèrent à leur tour l’île, « Ilha do Cirne». Parmi ces portugais, était le navigateur Pedro Mascarenas, qui baptisa les îles Maurice, Rodrigues et Réunion : îles Mascareignes. Les portugais ne trouvaient pas grand intérêt à cette île loin de tout et la quittèrent peu de temps après avoir goûté à la chair délicieuse du DODO.
Les hollandais débarquèrent en 1598. Ils baptisèrent l’île « Mauritius » en l’honneur du prince Maurice d’Orange. Ils essayèrent en vain de vaincre le climat tropical, les épaisses forêts et les intempéries pour enfin abandonner l’île aux pirates en 1710. En effet, les pirates venus de quatre coins d’Europe s’étaient installés à Madagascar et ils erraient constamment sur la mer de L’Océan Indien. Ils s’attaquaient aux riches navires de marchandises sur la route des Indes et utilisaient l’île Maurice comme cachette pour mieux embusquer ces navires gorgés de richesses qu’ils rêvaient de piller.
Un des pirates les plus connu durant l’occupation hollandaise fut le Capitaine John Bowen, qui visita l’île en 1704 à bord d’un bateau qu’il avait pillé et avec son équipage fort d’une centaine d’hommes de couleur et de 80 hommes blancs. Durant le passage des hollandais, la culture de la canne à sucre sera introduite, ainsi que des cerfs de Java, et des sangliers. Malheureusement cet apport à l’île sera largement dépassé par les dégâts causés à la nature par ces habitants de passage. Les hollandais décimèrent massivement les précieux ébéniers mauriciens, qui donnaient un bois noble, noir et pesant, et qui abondaient sur l’île avant d’être abattus et envoyés par tonnes vers l’Europe.
Autre victime, le DODO, espèce unique d’oiseau qui n’existait que sur l’île.En 1715 les français prirent possession de l’île ; le capitaine Guillaume Dufresne la baptisa L’île de France.
En 1721, la colonisation commence vraiment ; L’île de France devient membre de la Compagnie Française des Indes Orientales. Ses terres cultivables, ses deux grands ports naturels et sa position stratégique par rapport à la route des Indes lui confèrent un grand intérêt. L ’île Maurice servait de port d’attache pour la Compagnie Française des Indes Orientales qui faisait du commerce avec l’Inde, notamment le Pondichéry. Port Louis était une escale idéale pour les navigateurs faisant le tour du continent africain avant d’arriver dans l’Océan Indien.
En 1735, Mahé de Bourdonnais,figure très importante de l’occupation française, fût nommé au poste de gouverneur de l’île maurice. Cette nomination va marquer l’essor de l’île ; sa position stratégique jouera un rôle déterminant dans le développement de Port Louis, la capitale, en une ville portuaire et une base navale de la région. Pour concrétiser son ambition, Mahé de la Bourdonnais fera établir de plus en plus d’esclaves et de colons français sur l’île ; le mode de vie des colons était régit par Le Code de Paris, alors que celui de l’esclave noir était soumis aux lois cruelles du fameux Code Noir. Une administration structurée sera établie pour gérer le commerce qui fleurit, le premier moulin à sucre sera construit, ainsi qu’un hôpital, et les routes seront notablement améliorées.
En 1744, le naufrage historique du Saint Gérant eut lieu au large de l’île ; ce naufrage inspira Bernardin de Saint Pierre, l’auteur de Paul et Virginie.
En 1767, La Compagnie des Indes, ruinée, abandonne Maurice au Roi de France, Louis XV. La couronne délégua ses pouvoirs administratifs au gouverneur général.
En 1789, les répercussions de la révolution en Francese font sentir chez les colons français qui se rallient à la révolution mais refusent d’abolir l’esclavage.
Au début du XIX siècle, les anglais s’intéressent de plus en plus à l’île. En août 1810, la bataille dite du Grand Port, qui opposait les français aux anglais sera remportée par les français, cette victoire fut même inscrite comme victoire napoléonienne sur L’Arc de Triomphe à Paris. Malgré la défense farouche des français, les anglais arrivèrent bientôt en nombre supérieur et prirent l’île Maurice à la France. L’île de France sera rebaptisée « Mauritius ». Le Traité de Paris fût signé afin de régir les relations entre français et anglais, dont l’article 8 de ce Traité qui stipulait que les habitants pourraient préserver leur religion, coutumes, langues et leur système juridique, ainsi que leurs plantations.
Mais bientôt les anglais, non contents du système administratif des français, y apportèrent quelques changements. La langue officielle devient l’anglais et les institutions administratives telles les cours de justice ont du se plier au système anglais. Quoi qu’il en soit, l’île Maurice a un système juridique qui aujourd’hui applique aussi bien les articles du Code Napoléon que les principes du Common Law.
Historique de l’ile Maurice 1800- 1900
En 1835, l’esclavage est désormais abolit. La main d’œuvre est sollicitée, ainsi des travailleurs venus de l’Inde et de Chine sont employés sous contrat. Au milieu du XIX siècle, quelque 250 sucrières fonctionnaient, alors qu’il en reste très peu aujourd’hui.
En 1865, quelques indiens sur la plantation de Wolmar, sur la côte ouest, attrapèrent la fièvre. Celle-ci se répandit pour devenir dans l’espace d’une année une véritable épidémie.
En 1867, l’île Maurice est dévastée par une épidémie de malaria. Chaque bateau qui transportait des indiens vers Maurice avait à bord des malades souffrant de diverses maladies contagieuses. Environ 10 000 indiens arrivaient de l’Inde chaque année ; des médecins négligents ne constataient pas l’état de santé des travailleurs arrivant par masse.
En 1867, la malaria aurait tué 20 000 habitants de port Louis sur 80 000 ; des funérailles se faisaient à chaque coin de rue de la capitale. Les habitants de Port Louis quittèrent la capitale pour se réfugier en haute plaine où le climat plus frais attirait moins les moustiques, porteurs de la maladie. Mais l’épidémie gagna aussi les collines ; durant ces trois années, entre 1865 et 1868, la malaria aurait causé la mort de 70 000 habitants sur une population de 350 000.
En 1901, l’île Maurice reçut la visite du Mahatma Ghandi venu prôner les droits civiques dans la colonie anglaise.
En 1936, le premier parti politique à défendre les droits des travailleurs voit le jour, c’est le Labour Party. Autre parti politique, celui-ci représentant la population blanche et créole, le PMSD. Quelques grandes figures politiques de l’histoire de Maurice se feront remarquer dès lors.
En 1965 la lutte pour l’indépendance divise le pays en deux ; une partie veut à tout prix une île Maurice indépendante et l’autre veut rester sous le règne britannique. Dans la même année une conférence constitutionnelle, le Lancaster House Conference, est tenue à Londres, réunissant les partis politiques mauriciens afin d’envisager une structure possible pour une l’île Maurice indépendante.
En 1967, les premières élections législatives ont lieu et le Labour Party obtient la majorité des sièges à l’Assemblée. Sir Seewoosagur Ramgoolam est élu Premier Ministre.
L’indépendance de Maurice est proclamée le 12 mars 1968. L’île Maurice indépendante resta néanmoins sous la gouvernance de la reine.
En 1992, l’île Maurice devient une république et demeure un pays du commonwealth ; le gouverneur général d’alors, Sir Veerassamy Ringadoo dû céder sa place à Cassam Uteem au poste de Président de la République de Maurice au château de Réduit.
L’île Maurice hérita d’une constitution calquée sur le modèle de Westminster de la Grande Bretagne. Les élections se tiennent chaque cinq ans pour élire les membres du gouvernement et ceux de l’opposition. Le Pays est en effet considérée comme un modèle de démocratie car elle a démontré une stabilité politique encore rare dans la région.
Maurice : constitution et économie du Pays
La doctrine de séparation des pouvoirs, reconnue par la constitution de Maurice distingue trois branches de pouvoirs, le législatif, l’exécutif et le judiciaire. Le Président de la République est le chef de l’état mais tous les pouvoirs exécutifs sont détenus par le Premier Ministre qui est à la tête du gouvernement.
Comme prévu par le modèle de Westminster, les pouvoirs du président sont limités ;bien que le président doive donner son accord avant la proclamation de tout projet de loi émanant du parlement, ce pouvoir n’est qu’illusoire. Cette réalité a fait surface au début de l’année 2002, lorsque le Président refusant d’approuver une loi anti-terroriste, qu’il jugeait susceptible de mettre en péril les droits de l’homme, n’a eu d’autre choix que de démissionner de son poste. A la suite de cet évènement, le premier ministre nomma Karl Offman chef de l’état et ce dernier donna son accord à cette loi pourtant si controversée.
Le système électoral d’Ile Maurice est tel qu’il prévoit la représentation des communautés par les députés de l’assemblée nationale. Il est connu comme le Best Loser System. Ce système devenu obsolète laissera bientôt la place à la représentation proportionnelle lorsque le projet de loi visant à réformer la constitution sera concrétisé.
Economie mauricienne et la canne à sucre
L’île Maurice demeura une économie basée sur la monoculture de la canne à sucre jusqu’après son indépendance. Mais elle a vite réussi à diversifier ses activités ; l’économie de Maurice compte aujourd’hui plusieurs piliers.
Le secteur de l’agriculture, qui est principalement constitué de la culture de la canne à sucre, a été pendant des décennies l’unique source de revenus pour le pays. Des champs de cannes à perte de vue en témoignent et font toujours partie du paysage mauricien. Néanmoins, l’importance de ce secteur diminue continuellement ; sa contribution au PIB indique un pourcentage moindre d’année en année, mais a subsisté en raison des avantages accordés par l’Union Européenne dans le cadre du Protocole Sucre.
La hausse du coût de production et de celui de la main d’œuvre sont la cause de ce déclin. Pour réagir face à ce problème, le gouvernement et le secteur privé ont décidé d’allier leurs forces pour faire revivre cette industrie. Dés l’année 2001, un programme de centralisation des moulins à sucre a été mis en marche.
L’industrie d’Ile Maurice
Au début des années 70, la mise en marche d’un processus d’industrialisation va connaître un franc succès. Ce projet financé par un capital dérivé du secteur sucrier va restructurer l’économie du pays et surtout attirer les investisseurs étrangers. Grâce à un accès préférentiel sur le marché européen accordé par la convention de Lommé, le secteur du EPZ (export processing zone), dominé par le textile, a largement contribué à la croissance économique du pays. Ainsi, l’industrie contribue 12 % à elle seule au PIB et est également la première source d’exportations. Bien que l’industrie du textile fasse face à une compétition croissante avec les pays en développement de la région et que certaines usines ont été contraintes de fermer pour manque de productivité, le textile reste le deuxième pilier de l’économie de Maurice.
Pour augmenter la compétitivité de ce secteur, le gouvernement prévoit de l’aide pour robotiser les opérations de certaines usines et de fournir de la formation pour pallier au manque de la main d’œuvre qualifiée. Par ailleurs, l’industrie du textile tend à se délocaliser vers les pays comme Madagascar, et explore d’autres marchés comme celui des Etats Unis d’Amériques. A travers l’AGOA ( Africa Growth And Opportunity Act), Maurice bénéficie d’un quota pour l’exportation de ses produits vers le marché américain depuis l’année 1999.
Tourisme à Maurice et Services Financiers
Depuis 1988, la politique du gouvernement a été en faveur du développement du tourisme haut de gamme de l’île Maurice . La péninsule bénéficie en effet de conditions exceptionnelles comme la beauté de ses paysages, des plages de sable fin, des lagons magnifiques ainsi que le bilinguisme des habitants pour développer ce secteur. La formation du personnel des hôtels est assurée par l’école hôtelière de l’île qui offre un encadrement professionnel à l’apprentissage des métiers de l’hôtellerie.
La contribution de ce secteur au PIB était à hauteur de 9.4% en l’an 2000. Les arrivées des touristes en 1980 étaient aux alentours de 200 000, alors qu’à la fin des années 90, le nombre s’est élevé à près de 560 000. Les arrivées continuent d’augmenter et de nombreux projets de constructions d’hôtels sont actuellement étudiés par les autorités concernées. C’est un secteur qui a connu une croissance très rapide, de 20% dans les années 80 et de 6% actuellement. Pour attirer plus de touristes dans l’île, la ligne aérienne locale, Air Mauritius, a augmenté ses fréquences de vols notamment vers les pays européens et vers d’autres pays de l’est comme les Emirats Arabes.
Les Services Financiers
Créés en 1992, les services offshore répondent à la volonté de faire de Maurice une plate forme financière régionale en développant des activités telles que les services bancaires, les assurances, la gestion de fonds, le crédit
Maurice offre de nombreux avantages grâce à une politique économique libérale se caractérisant par le libre rapatriement de fonds, l’absence de contrôle de changes et l’accord de non double imposition avec certains pays. Outre ces avantages, l’ile Maurice a des atouts tel son infrastructure de qualité, la stabilité politique, un système de télécommunication de dernière technologie.
Le Port Franc qui opère depuis 1992 sous l’autorité de la MFA (Mauritius Freeport Authority) gère cet espace de transbordement et de réexportation à proximité du port et de l’aéroport dans le cadre de taxes, de droit de douane et de formalités réduites au minimum.
La Culture Mauricienne
L’île Maurice, splendide mosaïque de cultures et de religions, a une population multi raciale qui s’élève à 1.2 millions d’habitants. Les mauriciens sont les descendants d’émigrants venus notamment du sub-continent Indien, de la côte est Africaine, de l’Europe et de la Chine. La diversité culturelle et l’harmonie qui y règnent en font une île unique au monde.
L’histoire du peuplement de Maurice commença au XVI siècle ; les colons furent les premiers habitants de l’île, ensuite lors de la traite des esclaves, des centaines d’hommes et de femmes sont débarqués pour travailler dans les champs. Avec l’abolition de l’esclavage en 1835, des travailleurs indiens appelés « coolies » arrivent de l’état du Bihar, de Maharashtra, de Madras et du Gujrat. Les musulmans de l’Inde appelés « lascards » arrivèrent en tant qu’artisans et commerçants. Les chinois de la province du Canton arrivèrent à Maurice dès 1845. Ce sont eux qui pendant très longtemps ont tenu les comptoirs des « boutiques chinois », si pittoresque dans le paysage mauricien. Malheureusement, aujourd’hui, ces vieilles boutiques sont destinées à disparaître au profit des grandes chaînes de supermarchés.
L’île Maurice compte une forte présence d’Indo Mauriciens, 70% de la population. Ce pourcentage peut être subdivisé :
- 52% représentent les Indo Mauriciens de foi hindou
- 18% les Indo Mauriciens de foi musulmane.
- La Population Générale incluant les franco- mauriciens, les descendants d’esclaves et toute une gamme de métisses forme 27% de la population.
- Finalement les sino mauriciens forment 3% de la population
Les principales religions de l’île sont l’hindouisme, le christianisme, et l’islam. Des tensions existent entre ces religions mais le respect mutuel l’emporte toujours à Maurice.
Maurice est un des pays à très forte densité, comptant 560 habitants par Km². Le pays a connu une explosion démographique à partir des années 50. Aujourd’hui, la croissance annuelle est de 1,23%. La population est hautement urbanisée ; plus de 40% de la population habite les grandes villes comme Port Louis, Beau Bassin/ Rose Hill, Vacoas/ Phoenix, Curepipe et Quatres Bornes. La surpopulation des grandes villes est la cause de nombre de problèmes comme la création de bidon villes, appelés « camps ».
Le taux d’alphabétisation est très élevé a atteint par le passé plus de 80% des habitants de l’île Maurice !
La langue d’Ile Maurice
La langue la plus couramment parlée sur l’Ile Maurice est le créole. Le créole est une langue dérivée du français qui a évolué de manière étonnante.
La langue française a été la première langue parlée à Maurice; les colons qui venaient de diverses régions de la France s’exprimaient avec des accents différents. Les esclaves noirs qui venaient du Sénégal ou du Mozambique, les indiens de différentes régions de l’Inde et les chinois du canton voulaient se comprendre ; la langue créole s’est ainsi développée à partir de 1769, transformant le français en une langue pimentée et singulière.
Le créole est une part très importante dans la culture mauricienne car il fait partie de l’identité, du mode de vie et de « l’esprit » mauricien. Outre le créole, d’autres langues ont été développées comme le bhojpury qui est parlé dans les régions rurales.
Bien que le créole soit la langue préférée des mauriciens, on ne lui donna pas de caractère officiel. La langue officielle du pays est l’anglais bien que le français soit plus utilisé dans le milieu des affaires et de l’administration.
Fêtes religieuses et Culture de Maurice
Comme tout peuple d’immigrants, qui quitte ses terres natales, le peuple mauricien n’a pas voulut abandonner ses croyances religieuses en laissant derrière lui la terre de ses ancêtres des quatre continents dont l’Inde, la Chine, l’Afrique et l’Europe. Ainsi l’eau du lac Ganga Talao, à Grand Bassin aurait comme source le Gange, rivière sacrée de l’Inde où viennent se purifier chaque année à l’occasion de MahaShivahatree, des milliers de Mauriciens de foi hindou après un très long pèlerinage, parfois traversant toute l’île.
Bien que chaque fête religieuse soit célébrée par chaque communauté, il y a une vraie participation de la part de toutes les communautés et ces fêtes deviennent presque des fêtes nationales. Ainsi, à Maurice, toutes les communautés fêtent la Noël et ne manquent pas de décorer un Casuarina en guise de sapin. Pour le « divali » , ce ne sont pas seulement les hindous qui illuminent leurs maisons de « diya » (lampe de terre cuite qu’on allume en l’honneur du dieu Ram), mais tous les mauriciens peuvent faire de même. Le paysage mauricien est d’ailleurs fait de temples hindouistes, de mosquées, d’églises et de pagodes bouddhistes.
Les célébrations religieuses sur l’île Maurice prennent parfois des allures très exotiques car se mêlent à l’eau de mer et aux parfums exotiques des fleurs tropicales, le citron de Maurice et les senteurs orientales venus de l’Inde et de la Chine.
Les fêtes religieuses sont :
En janvier – février : Thaipoosam Cavadee est une tradition millénaire dravidien du sud de l’Inde. Cette célébration tamoule marque la fin de dix jours de jeûne qui sont nécessaires à la fin de la préparation des pénitents qui, le jour dit, vont se réunir dès l’aube dans les jardins de différents temples et commencent leurs purifications. Les hommes se perceront la langue, certains vont même jusqu’à se couvrir le dos d’hameçons d’où pendent des limons. Les femmes vêtues de robes teintes en fuchsia n’auront que la langue percée et porteront le bol remplit de lait, appelé « saumboo ». Les hommes vont porter les cavadees, structures de bois richement décorés de feuilles de manguier, de fleurs et de citrons et desquelles pendent à chaque extrémité, un « saumboo », bol en cuivre remplit de lait .
Le dévot devra ensuite se purifier jusqu’à la rivière et reviendra jusqu’au temple. Les pèlerins avançant pieds nus, envahiront ensuite les rues des villes et villages, précédés des pompiers qui aspergent le goudron brûlant d’eau. Arrivés au temple, les dévots délivreront leurs saumboos de lait et leurs aiguilles. Le prêtre versera ce lait sur les divinités.
En février : avec la fête du Printemps (ou nouvel an chinois), on assiste en cette période à d’extraordinaires danses du dragon exécutées par des danseurs très agiles et à des pétarades très impressionnants dont le but est de chasser tous les mauvais esprits. Pour la fête du printemps, le grand repas familial, un vrai festin où les 10 plats sont préparés à la manière des anciens, est de tradition.
En février – mars – La fête du Maha Shivahatree, le Holi et Ougadi
En août – septembre – Fête de Ganesh Chaturth
En octobre – novembre – La fête des morts, la fête du Divali, et Ganga Asnan. Le Divali, fête de la lumière, célèbre la victoire du bien sur le mal. Comme en Europe, la fête des morts est fêtée à Maurice par la communauté chrétienne. En cette période, les cimetières ressemblent alors à de vrais jardins fleuris. Certains poseront sur la tombe d’un parent un verre de rhum oo une cigarette allumée, que selon la croyance, viendra consommer son âme.