Faune et Flore – Voyage sur l’île Maurice
De par sa situation géographique isolée, Maurice a développé une flore et une faune assez unique. En effet, sa flore est exubérante à l’image des arbres couverts de fleurs à pétales rouges vifs qu’on appelle « Pied fleur banané » (le Flamboyant), qui signifie l’arbre aux fleurs qui annoncent le nouvel an, puisqu’il ne fleurit que pendant les mois de décembre à janvier. Sa faune est très connue des naturalistes du monde entier non seulement pour la célèbre espèce éteinte que fut le dodo, mais aussi pour toutes les espèces d’insectes et d’oiseaux qu’on ne trouve qu’à Maurice.
Lors de votre voyage à Maurice vous observerez une nature particulière aux îles tropicales comme par exemple les îles des Caraïbes. Entourée de récifs coralliens, ses eaux sont limpides et calmes. Sa flore, verdoyante éblouit les yeux et sa faune abrite des espèces uniques au monde. Aussi, découvrez ses sites naturels protégés comme les 7 cascades sur les hauts plateaux de l’île, divers parcours de randonnée à travers des forêts comme à Pétrin où encore des phénomènes naturels qui font état d’une nature sauvage comme au sud du pays à le Souffleur.
La Faune sur Maurice comporte diverses espèces d’animaux dont très peu sont des espèces indigènes car la majorité des animaux à Maurice furent introduit par les colons hollandais au 18ème siècle. Ainsi on connaît le cerf de Java, les sangliers d’Asie et malheureusement aussi des rongeurs dévastateurs que furent les rats introduits à Maurice. Les espèces indigènes sont principalement des oiseaux comme la Crécerelle ou encore le Pigeon des Mares. Il y a aussi des mammifères protégés à Maurice comme une certaine variété de chauve-souris. Aussi, les petites îles appartenant au territoire mauricien comme l’île plate et l’ile ronde furent décrétées sanctuaires naturels car des espèces d’insectes très rares y vivent.
La flore mauricienne se compose d’espèces de plantes et de fleurs très variées qui donnent un aspect luxuriant et généreux aux paysages de l’île Maurice. Le jardin de Pamplemousse, un vrai joyau laissé par le règne colonial français, cache un jardin d’Eden où on peut voir les variétés de palmiers les plus rares au monde ainsi qu’un fameux bassin de nénuphars dont les fleurs sont d’une taille géante et qui diffusent un parfum sucré et envoûtant.
La Faune sur Maurice : les animaux
Le lièvre : Lepus nigricollis (Lagomorphes) – Buffon, citant de Querhoënt, décrit le lièvre comme déjà existant à Maurice en 1776. Originaire de l’Inde, il fut introduit dans les îlots du nord. Il subsiste encore au Coin de Mire. La chasse au lièvre est un sport traditionnel à l’île Maurice. Il a ses fanatiques et les voitures, tirant derrière elles un chenil mobile dans un concert d’aboiements au petit matin, sont une rencontre assez fréquente le dimanche sur les routes vicinales. Le civet de lièvre est un plat très recherché. Le gibier est macéré dans du vin auquel on a ajouté des clous de girofle et du quatre épices pendant une journée. Les histoires de chasse au lièvre sur les propriétés sucrières sont palpitantes et se racontent aux enfants.
Le cerf : Cervus timorensis (Cervidés) – C’est durant la colonisation de l’île des Antilles par les hollandais et alors que Cornelius Simonsz Gooyer gouvernait la colonie que le grand navire Keppel en 1639 apporta les premiers cerfs de l’île à Grand port. Le Keppel apportait également bon nombre d’animaux domestiques comme des poules, des canards ou encore des lapins. Les cerfs furent lachés dans la forêt la plus proche et ceux-ci s’adaptèrent merveilleusement bien dans ce nouveau habitat. Cinquante ans après, le gouverneur Lamothius écrivait à ses supérieurs au Cap de Bonne Espérance que le cerf étant en surabondance, cette viande pourrait être conservée par la salaison et expédiée en grande quantité au service de la compagnie.
Aujourd’hui, la chasse au cerf est devenu un sport très pratiqué. La période de chasse s’ouvre en juin pour se fermer le dernier dimanche de septembre. Une industrie en est même née : l’élevage du cerf en « Feed Lots » pour la consommation locale et l’exportation. Extraordinaire retour aux sources, des couples de Cervus timorensis furent transportés à Java en 1989 pour enrichir le cheptel. Le cerf a mérité ses lettres de noblesse et supporte avec le dodo les armoiries de l’île maurice. Dès le mois d’août les grands mâles commencent à descendre les plaines, d’où le vent leur apportera bientôt l’odeur des hardes qui s’y rassemblent. Les arbres dans les sentiers qu’ils empruntent portent souvent l’entaille de leurs bois.
Le « Tendrak » ou « Tangue » : Tenrec ecaudatus – Introduit de Madagascar à la fin du 17ème siècle par le français Milbert. On trouve le tendrak à Maurice dans les régions boisées ou comportant des obstacles pouvant servir de terrier à ce hérisson. Ainsi, on peut retrouver des individus aux abords des champs de cannes à sucre et dans les forêts. Pendant les mois d’hiver, le tendrak se creuse un terrier à l’aide de ses petites griffes pour y hiberner du mois de juin à septembre. C’est toujours un spectacle que de voir la mère du tendrak montrant à ses cinq ou six petits l’art de chasser dans le verger. L’œil aux aguets, la moustache dressée, le poil raide, elle gratte le tapis de feuilles mortes où son nez mobile et rose plonge de tous côtés à l’affût de vers ou de chrysalides.
Dans le jargon populaire, on désigne le tendrak comme « Ti Vitesse ». La chasse au tendrak fait partie du folklore mauricien et peut être observée en action dans les campagnes, couvert d’un vieux feutre mou, bâton à la main et sac sur l’épaule. On guette l’animal quand celui-ci, sentant le jeune soleil réchauffer les murets, se risque imprudemment hors de son gîte nocturne. Certains gourmets affectionnent beaucoup sa chair, surtout au moment de l’hivernage, quand elle est recouverte d’une épaisse couche de graisse. Avant de l’apprêter, il est impératif d’enlever la glande à musc et l’épine dorsale.
La chauve-souris (Macrochiroptères) – Typique de l’île, elle est une espèce maintenant menacée d’extinction car la destruction de son habitat, les forêts, ainsi que la rareté de sa nourriture (la chauve-souris de Maurice est principalement frugivore) en fait une espèce vulnérable. Il y avait jadis deux espèces de chauves-souris frugivores ou roussettes à Maurice. Rodrigues possède une chauve-souris frugivore, Pteropus rodriguensis. Sa population est estimée à deux cents individus et est protégée. Cette espèce à Rodrigues est très connu dans le cercle des scientifiques et elle fut même mentionnée dans le livre « Golden bats and pigeon » de Gerald Durell. Les deux espèces propres à l’île Maurice sont le Pteropus niger et Pteropus subniger, qui était de plus petite taille.
Cette petite variété, que l’on pouvait trouver cachée dans les troncs d’arbres et les cavernes durant la journée, disparut de Maurice vers 1864, victime d’une chasse sauvage par les hommes et les rats. Néanmoins, l’espèce Pteropus niger se maintient dans certaines zones forestières du sud-ouest de l’île Maurice. Le mode de vie des chauves-souris est semblable aux autres espèces connues. Elles se rassemblent en colonies le jour, pour voler au crépuscule vers les bosquets d’eucalyptus ou de sisals en fleurs. En été, leur nombre, moins important aujourd’hui, n’est plus une grande menace pour les récoltes de litchis ou de mangues. Dans les forêts, certains fruits sont préférés, par exemple ceux des rubiacées, Fernelia buxifolia et pyrostria trilocuralis que l’on appelle Bois Chauve-souris.
Les chauves-souris insectivores (Microchiroptères) sont les Taphozous mauritianus et Tadarida acetabulous. Deux espèces de petites chauves-souris insectivores vivent à l’île Maurice et à la Réunion où une troisième espèce, Scotophilus borbonicus, a disparu vers 1867 selon Cheke et Dahl. Selon ces derniers, ces espèces se retrouvent en Afrique et à Madagascar et ont émigré aux Mascareignes.
La chauve-souris banane : Taphozous mauritianus – Cette espèce à ventre blanc s’abrite le jour sous le toit des maisons et dans les cavernes du littoral. On la voit traverser dans la zone de lumière des lampes extérieures des villas de la côte pour chasser des insectes. On trouve cette espèce surtout sur la côte ouest.
La chauve-souris Herman : Tadarida acetabulosus – Cette espèce plus petite et de couleur plus sombre partage souvent l’abri des cavernes avec la petite hirondelle comme à la Savane où Rivalz Chevreau alla les photographier. Ses excréments à forte odeur d’ammoniaque attirent des myriades de blattes et il suffit alors de lever la tête pour apercevoir dans le faisceau de la lampe des grappes de chauves-souris accrochées à la voûte de basalte.
Le crocodile – Le « Vanilla Crocodile Parc » sur la côte ouest du pays est le seul endroit où on peut voir des crocodiles qui furent à l’origine importés de Madagascar.
Le sanglier (Cochon marron) fut introduit à Maurice dans le même but que le cerf par les hollandais, c’est-à-dire pour servir de nourriture pour les colons. Bien qu’on puisse voir seulement quelques individus au « Vanilla Parc », il en existe encore quelques centaines qui vivent dans les espaces sauvage comme dans le parc de la Rivière Noire. La chasse au sanglier a bien sa place dans le folklore mauricien et cette chasse se pratique toujours bien que très peu désormais puisque la population de ce gibier a considérablement diminué.
La tortue : Geochelone inepta – De très grande taille, ce sont des tortues terrestres comme celles qui existent toujours aux îles des Seychelles, vivait autrefois à Maurice. Il était alors connu que cet animal pouvait vivre jusqu’à une centaine d’années. Les Hollandais furent frappés d’étonnement devant leur multitude et l’on trouve encore leurs ossements dans les marécages de notre île. Chacune des îles Mascareignes possédait deux espèces de tortues et, parmi divers palmiers, une espèce particulière de latanier.
Les tortues attendaient la maturité des dattes de la palmeraie, spécialement du latanier, qui survenait de mars à septembre pour s’engraisser. Les causes de leurs disparition furent, entre autres, les prédateurs comme le sangliers et les rongeurs. Bien que ces tortues de grande taille aient disparu sur l’ile Maurice il existe toujours des spécimens de taille moyenne et pour quelques uns centenaires que l’on peut voir par au zoo du Casela.
Le rat noir et Musqué – ce sinistre rongeur qui infestait l’île et causa la mort de milliers de personnes au 19ème siècle en propageant le choléra s’était probablement échappé de navires naufragés. Des débris de vaisseaux furent découverts sur les récifs du Grand Port par les marins de Van Warwick en 1598. Ces terribles envahisseurs, encore présents dans les régions urbaines comme en forêt, avaient commencé leur œuvre de destruction dans l’ombre, ne se révélant à l’Amiral Matelief qu’en 1606, quand ils avaient avaient exterminé les proies faciles comme les serpents et certains gros lézards. Aujourd’hui le Rat Noir, moins nombreux dans les régions urbaines grâce aux campagnes de dératisation menées par l’Etat, sévit toujours dans les bois où il est la cause de la destruction de nombreux nids d’oiseaux.
Le rat musqué -Suncus murinus (Soricidés) – fut décrit par Buffon en 1776 comme existant à Maurice. Il arriva de l’Inde sur des navires accostant l’île. Il doit son nom à la forte odeur de musc qui se dégage de son corps. Observé à la Réunion dès 1730, il ne semble pas avoir atteint Rodrigues. C’est un insectivore.
La Souris : Mus Musculus (Muridés) – L’abbé de la Caille rapporte la présence de la souris en 1753, durant ses travaux d’arpentage à l’Ile Maurice. Répandue dans les trois Mascareignes, la souris dut arriver de l’Inde dans les cargaisons. Elle habite aujourd’hui aussi bien la forêt que les zones urbaines. Cheke pense qu’elle a probablement contribué à la disparition du Scinque de Bojer dans l’île.
Le Macaque de Java : Macaca fascicularis (Cercopithidés) – Selon toute probabilité, le singe de Java a dû être introduit par les premiers visiteurs hollandais qui ne s’en ventèrent pas. L’un deux confia au Capitaine de la Merveille à son passage à l’Ile maurice en 1709 « qu’une multitude de singes et de rats détruisaient tout ». Le Macaque n’atteignit jamais l’île Rodrigues. Depuis des années on en élève en captivité à l’île de la Réunion. A Maurice, le singe est un prédateur des nids de nos oiseaux endémiques et des espèces introduites et cause beaucoup de dégâts. Aujourd’hui on peut les observer au Casela. C’est surtout les amateurs de la chair de ce singe qui partent à la chasse dans les régions boisées comme dans la forêt de macchabée sur les hauts plateaux.
La flore d’île Maurice
Quelques arbres communs qui constituent une partie de la flore sur l’île Maurice
Le banian (la Fouche) ; Etymologie ; Ficus microcarpa syn. Ficus retusa.
De la famille du Moraceae, le banian est un grand arbre à l’allure mystique avec son tronc tortueux et ses grandes racines serpentant au niveau du sol. Ses feuilles sont persistantes et ont l’aspect du velours au touché. Elles sont de couleur vert foncé virant vers une couleur jaunâtre à orangé avant de se détacher de la plante. Le fruit du banian est une petite baie rouge et farineuse qui ne se mange pas. Son port est érigé, puis étalé. Très apprécié pour son ombrage, le banian fut planté tout le long de l’allée du Jardin de la Compagnie au 18ème siècle à l’époque où la Compagnie des Indes Orientale tenait un bureau administratif à Port- Louis.
Par ailleurs, c’est un arbre sacré dans l’hindouisme, appelé arbre symbole de vie, cette signification concerne aussi bien les arbres à feuilles persistantes. Ils sont associés à l’immortalité parce que leurs feuilles tombent chaque année puis repoussent et symbolisent ainsi la régénération. Aussi, dans les villages, plusieurs cultes d’hindouisme se pratiquent au pied de cet arbre vénéré. Les femmes vêtues de saris rouges ou oranges font des offrandes, des prières, des incantations au dieu Vishnu à travers l’arbre qui est réputé représenter le symbole de vie.
Le bananier – Etymologie : de la famille des Musacées acuminata, cet arbre est originaire de l’aire indo Malaisienne, la première introduction de bananiers à Maurice remonte au 18ème siècle. Cet arbre s’accommode très bien au climat chaud et humide de l’île ; il a besoin d’une température avoisinant les 20 à 25 degrés et d’un apport assez important en eau. On peut voir de nombreuses petites bananeraies sur les hauts plateaux.
Les Bananiers sont des plantes herbacées, vivaces par ramifications de la partie souterraine de la tige. Les pseudo troncs sont tendres et de couleur vert pâle. Chaque tige fructifie, se fane et meurt, remplacées par les rejetons latéraux. Ainsi, les bananiers ne sont souvent que des herbes géantes dont la vie n’excède guère une année mais dont la pérennité est assurée par une succession végétative.
Un bananier ne donne qu’une série de feuilles et qu’un seul régime, puis disparaît. Chaque tige donnant plusieurs rejets, le bananier, à l’état sauvage ou laissé à l’abandon, forme une touffe épaisse de pseudo troncs de divers âges. La tige vraie, courte et épaisse, est fréquemment nommée rhizome, bulbe ou encore souche, sans que ces termes soient parfaitement appropriés. Elle produit de nombreuses racines. Le bourgeon terminal forme ensuite une inflorescence. La tige s’allonge au cœur du faux tronc, pour finalement apparaître au milieu du bouquet foliaire. Généralement, l’inflorescence se recourbe alors vers le sol et pend obliquement ou verticalement. L’axe floral ou rachis porte une série de groupes de fleurs, ou « mains » disposées en spirale. Les premières mains sont uniquement des fleurs à caractère femelle dont les ovaires se développeront en bananes..
Symbole de pureté pour l’hindouisme, le bananier est traditionnellement utilisé lors de mariages pour orner l’entrée de la maison des nouveaux mariés.
La bougainvillée – Etymologie ; Bougainvillea glabra : de la famille du Nytaginacée On appelle cet arbre indifféremment bougainville, bougainvilléa, bougainvillée ou bougainvillier. Cet arbuste tient son nom du navigateur français, le comte Louis Antoine de Bougainville, qui fit la découverte de cet arbuste au cours d’une expédition qu’il commandait entre 1766 et 1769. C’est une plante grimpante dont les fleurs sont mauves le plus souvent, mais dont les nuances peuvent aller du blanc pur au pourpre, en passant par le rose corail ou le jaune indien. C’est un buisson de lumière, le plus connu des joyaux de la flore tropicale.
Ornement des jardins et des plages, il est une des plantes les plus courantes dans l’île. Il doit à sa rusticité d’être abondamment employé, principalement dans l’Ouest à la saison sèche bien marquée. Une telle haie vive clôturerait fort bien un jardin. Ainsi va la légende de Mario, ce jeune esclave sauvé de ses maîtres grâce à une bougainvillée qui a émergé miraculeusement devant lui. Les racines de cette liane sont volumineuses. Il se reproduit par boutures. C’est une plante grimpante ornementale, rouge, jaune, blanche ou violette.
Le cocotier – Etymologie ; Cocos Nucifera – Famille ; Palmaceae Arecaceae (Genre: Voanioala). Le cocotier possède un tronc lisse pouvant atteindre jusqu’à 30 m de hauteur et est couronné par une vingtaine de feuilles d’environ 5 m de longueur et de 1 m de largeur. Les fleurs donnent de grosses drupes dont chacune se compose d’une graine, la noix de coco, et d’une enveloppe fibreuse. A l’intérieur de la noix se trouve l’endosperme qui contient un liquide sucré qui se transforme en coprah après dessiccation. Sans doute originaire du Sud-est asiatique, le cocotier s’est répandu de part le monde en raison de sa qualité d’arbre aux cent usages. La noix de coco de la forêt est un arbre robuste, monoïque et à un seul tronc. Son tronc fait 15 à 20 m de haut et a un diamètre de 35 cm environ.
Ses 15 à 20 feuilles font près de 5 m de long. Cet arbre pousse dans la forêt primaire sur des sols de vallée marécageux et sur des pentes plates à 400 m au-dessus du niveau de la mer. Le cocotier procure à l’homme de très nombreux produits qui lui sont d’une grande utilité. C’est l’arbre le plus cultivé dans le monde. On le cultive surtout pour ses fruits. Le cocotier possède, outre ses fruits, bien d’autres parties utilisables par l’homme. Les racines sont utilisées en pharmacie, vous en trouverez d’ailleurs sur les étales des marchands de tisane du marché central, le « Grand Bazar ». Le tronc est utilisé pour les charpentes ; les feuilles pour la confection de nattes, de chapeaux. La pulpe, blanche et savoureuse, tapisse l’intérieur de la coque lorsque la noix est mure.
Le Filao de la famille du Casuarina est un grand arbre pouvant atteindre 8 à 10 mètres de hauteur que l’on trouve au bord de mer principalement. C’est un arbre parfaitement adapté aux vents sauvages qui soufflent de la mer et au sol sablonneux des bords de mers où il pousse. Ainsi, les feuilles du filao sont en fait de longues aiguilles vertes qui résistent aux vents contrairement aux larges feuilles qui s’abîmeraient quand le vent souffle avec ardeur. Ses graines sont rugueuses lorsqu’elles sont vertes et le deviennent encore plus en séchant. Elles possèdent de redoutables petites épines, il est donc conseillé de se munir de tongues bien résistantes lorsque gisent des graines de filao sur les plages.
L’importance du filao dans la flore mauricienne est considérable car le filao aide à la préservation des belles plages de sable fin. En effet, ses racines, en s’infiltrant dans le sol, empêchent l’érosion du sable.
Utilisation ; Dans les pays tropicaux comme à Maurice, le filao devient sapin de Noël en période de fêtes. Décoré avec des rubans et des guirlandes, le filao est un très bon remplaçant au sapin original.
Le flamboyant est un très bel arbre à cime largement étalée est originaire de Madagascar et est cultivé sous les tropiques pour sa généreuse floraison en saison chaude qui le couvre de fleurs rouges ou écarlates (il existe des variétés à fleurs jaunes ou blanchâtres). Le feuillage de l’arbre flamboyant est très fin, rappelant celui du jacaranda, est caduque. Les fruits sont des gousses ligneuses, de 20 à 80 cm de long, marron foncé, renfermant des graines ressemblant à des noyaux de datte.
Ces graines devront être plongées dans l’eau bouillante (arrêter alors le feu) et trempées 24 heures avant d’être semées. Le flamboyant demande un sol profond, afin d’y développer son puissant système racinaire qui lui permet de résister à la sécheresse sans dommage. On peut l’utiliser en arbre isolé sur un vaste terrain ou en alignements. La floraison rouge écarlate de cet arbre monumental annonce l’hivernage.
Le manguier – De la famille des Anacardiacées c’est un arbre originaire d’Asie dont le fruit est très apprécié, le manguier existe en plusieurs variétés à Maurice. C’est un arbre qui atteint parfois 30 à 35 m de haut. D’une grande longévité, il est très répandu sous les tropiques comme l’île Maurice où l’on plante souvent des manguiers dans son jardin ou le long des avenues comme à Port Louis. Son feuillage rouge quand il est encore jeune, devient vert sombre, très épais, persistant même avec une saison sèche prolongée, et donne beaucoup d’ombre. A Maurice, les plus beaux manguiers se trouvent dans les régions plus sèches comme Port Louis et le nord parce que la pluie, la rosée, ou tout autre forme d’humidité très forte provoquent des coulures et favorisent des maladies chez la plante.
L’eucalyptus – Etymologie : Eucalyptus globulus. De la famille des Myrtacées, originaire de Tasmanie en Australie, où l’arbre existe en 600 variétés, l’eucalyptus aime les climats chauds et tempérés. Cet arbre d’une hauteur moyenne de 30 mètres de haut, a l’écorce lisse vert cendré qui se desquame en bandes. L’arbre est reconnaissable par son port élancé et à son écorce en lambeaux grisâtre lorsque celle-ci se renouvelle. Ses feuilles sont longues et tombantes, recourbées en forme de lame. Les fleurs sont de couleur blanchâtre avec un calice en forme de toupie surmontée d’une coiffe formant la corolle qui tombe lors de l’épanouissement.
Les fruits sont des capsules dures, anguleuses et verruqueuses, à 4 loges contenant de nombreuses graines sombres. Son bois est rouge et dégage une trè forte odeur aromatique. L’eucalyptus possède des vertus médicinales certaines. On extrait de ses feuilles et de ses rameaux une huile essentielle par distillation à la vapeur d’eau ; elle est un puissant antiseptique respiratoire, et est reconnue pour ses vertus astringentes, stimulantes et anti-inflammatoire de principe actif.
Arbres plus rares qui constituent la flore mauricienne
Le baobab – Étymologie : « baobab » dérive de l’arabe « bu hibab« , « fruit aux nombreuses graines » ou « lobab », « noix » ou « amande » (in De plantis Aegypti Liber de Prospero Alpina – Venise 1592). De la famille des Bombacées (vient de bomba, idiome de la Guinée équatoriale), le baobab est un très grand arbre pouvant atteindre jusqu’à 20 mètres de hauteur. De nos jours, le seul individu de cet espèce à L’île Maurice se trouve dans la cour du musée d’histoire naturelle à Port-Louis. Son écorce est lisse et brune. Ses feuilles caduques n’apparaissent chez les baobabs des zones arides comme à Madagascar qu’entre juillet et janvier.
Néanmoins, à Maurice qui offre un climat plus frais et mieux arrosé, le baobab garde ses feuilles toute l’année. La plante fleurit d’une manière éphémère entre le mois de mai et août. Les fleurs sont pollinisées par les chauves-souris, la nuit. Le fruit du baobab, comme on le remarque dans la cour du musée, est une calebasse pendante, d’environ 30 cm de long, appelée « pain de singe » en Afrique . Sa largeur est exceptionnelle : son tronc peut approcher 30 mètres de circonférence, soit 9,5 mètres de diamètre. Sa forme, rétrécie au sommet, le fait comparer à une bouteille. Ce n’est pas faux, car il est constitué de tissus parenchymateux gorgés d’eau.
Le Baobab peut emmagasiner plus de 120 000 litres d’eau pour faire face aux sécheresses prolongées. Originaire du continent africain, le baobab nous vient surtout des régions semi-arides de Madagascar (7 espèces recensées dont l’Adansonia fony), en Afrique (1 espèce l’Adansonia digitata) et en Australie (1 espèce). La Durée de vie de cet arbre peut se prolonger jusqu’à 1 000 à 2 000 ans. Cela lui a donné le titre d’arbre symbolique car du fait de sa longue vie, on l’associe à la sagesse et à la persévérance.
Utilisation du baobab mauricien : les feuilles sont notamment utilisées comme antidiarrhéique, fébrifuge, anti-inflammatoire et antifilarien. La poudre de feuilles desséchées est antianémique, antirachitique, tonique, émollient, anti-dysentérique, antiasthmatique et antirhumatismal. Le fruit, dont le goût acide est assez plaisant, est utilisé pour la préparation de boissons rafraîchissantes. Le tronc, évidé sur pied, peut servir d’abri. Son bois ne sert pas en charpente, mais pour le papier et pour la fabrication de certains instruments de musique. L’écorce, enfin, sert à faire des cordages.
L’ébénier – Étymologie : du grec ebenos, et de l’égyptien hebeny. Originaire d’Afrique et Asie équatoriale, de la famille des « Ebénacés » , le bois d’ébène est un bois précieux qui fut l’objet d’un commerce abusif au 18ème siècle. Maintenant très rare, il reste toutefois quelques spécimens de cet arbre dans nos forêts. L’ébénier atteint sa taille adulte seulement au bout de 40 ans, et c’est alors que son tron prend le plus de volume. Il est donc facile de voir la raison pour laquelle l’ébène de Maurice n’as pas pu résister à ce commerce intensif dont il était l’objet car on ne donnait pas le temps aux arbres de se régénérer en les coupant plus vite qu’ils ne pouvaient se reproduire.
Le bois d’ébène mérite très bien son statut de bois précieux d’une part par sa rareté et d’autre part par ses qualités physiques.
En effet c’est un bois très dense et de fait très dur, et il a aussi une couleur qui peut être magnifiquement mise en valeur par le travail de polissage. On utilise l’ébène surtout pour la fabrication de meubles haut de gamme ainsi que pour des sculptures. Certaines variétés d’ébène donnent un bois uniformément noir, d’autres un bois plus ou moins veiné. Sur l’île Maurice, on trouve seulement la variété uniformément noire. Ses feuilles sont simples et entières, et ses fleurs d’un blanc jaune. Le fruit contient plusieurs gousses de couleur marron-rouge.
le Sugar Palm (le palmier à sucre) ; Cette variété de palmier est unique à l’île Maurice et on peut en trouver quelques spécimens au jardin de Pamplemousses. Il doit son nom sans doute au fait que le palmier, quand il est encore jeune, peut donner du sucre. Il suffit de battre le jeune arbuste avec un bâton pour laisser couler la sève qui en séchant se transforme en de petits cristaux de sucre ressemblant à du caramel.
Cette sève, lorsqu’elle est fermentée, peut donner une liqueur. En outre, une autre partie de cette plante peut avoir une utilité, ce sont les feuilles, fibreuse « gomufibre » dont on se sert pour la fabrication de produits artisanaux.
Le palmier Talipot (Corypha umbraculifera) ; Cette variété dont le nom latin veut dire fleurs portées au sommet comme une ombrelle se trouve uniquement au jardin botanique de Pamplemousses. Sa canopée est l’une des plus impressionnante avec ses rangées de larges feuilles de palmier mesurant 3m 50 de diamètre. Elle assure son statut d’espèce unique. Le Talipot ne fleurit qu’après avoir atteint l’âge de 40 à 60 ans et non pas un siècle comme il est souvent prétendu. Sa floraison, grande de 6 mètres est magnifique ; elle est en fait composée d’environ 50 millions de fleurs minuscules. La plante décède après sa floraison.
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