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Tourisme religieux

Tourisme Religieux
Zoo de Beauval
Zoo de Beauval

Courte étape sur les chemins du « tourisme religieux« , de vacances de randonnée « pèlerinage » de Compostelle ou séjour de réflexion empli de sérénité…

Abbayes et monastères – Sites touristiques de France

Si on ne compte plus les sites religieux à visiter en matière touristique pour leur grand intérêt patrimonial et historique, il existe une autre manière de découvrir d’autres lieux « en activité » en effectuant un séjour spirituel.

Le pèlerinage fut en quelque sorte la première version du voyage volontaire, donc du tourisme. Et dès leur origine, les ordres monastiques ont appliqué une tradition d’hospitalité, soignant les indigents et abritant les pèlerins. En toute logique, les laïcs sont aujourd’hui encore les bienvenus sous le toit de certains Frères ou Sœurs, dès lors que leur vocation de retraite ne l’empêche pas.

Pour d’autres, comme les Chartreux, héritiers d’un ordre fondé au XI ème siècle par Saint Bruno au cœur des montagnes (près de Grenoble), le strict respect d’une vie de solitude exclut toute possibilité d’ouverture. L’étonnant cheminement historique de cet ordre religieux s’approche pourtant facilement à travers une abondante documentation, le succès de son élixir de longue vie devenu une fameuse liqueur commercialisée (la Chartreuse) dans le monde entier et l’approche discrète du majestueux cadre forestier qui enserre le monastère principal.

Sujet d’intérêt touristique majeur, l’épopée des abbayes se lit surtout dans les vestiges à visiter, comme à Cluny (en Bourgogne) ou Montmajour (en Provence), qui sont souvent sous tutelle publique. Des dizaines d’anciennes maisons religieuses, joyaux de l’architecture romane ou gothique, enregistrent une très forte fréquentation et racontent ainsi à travers leurs vieilles pierres un pan essentiel de l’histoire de France. D’autres ont été détruites ou ont changé de nature : de beaux bâtiments historiques ont ainsi été convertis en hôtellerie de luxe, comme à Talloires (sur les rives du lac d’Annecy) ou à Sainte-Croix (près de Salon-de-Provence).

Si ces exemples sont des conséquences irréversibles de la Révolution de 1789, on mesure parfaitement l’énorme influence du mouvement monastique sur l’époque médiévale. Elle s’illustre par la multiplicité des obédiences naissant autour de l’an Mil : bénédictins, cisterciens, trappistes, prémontrés (plus tard viendront les dominicains, franciscains, carmélites et d’autres). Au cœur du Moyen Age, le seul ordre des Bénédictins recensait par exemple près d’un millier d’implantations sur l’ensemble du territoire !

Aujourd’hui, malgré un évident déclin religieux, trois congrégations qui suivent la règle de Saint Benoît (Bénédictins, cisterciens, trappistes) compte encore plusieurs dizaines de monastères en activité, assez bien répartis dans l’hexagone.

Ces communautés monastiques possèdent souvent un patrimoine culturel important, parfois accessible à la visite touristique. Mais ils répondent également assez volontiers à un besoin de ressourcement personnel. Il est alors question de partager quelques jours de vie auprès des religieux, de vivre un moment de sérénité, de faire une courte halte spirituelle. Les moines concilient donc de plus en plus leur vœu de discrétion avec l’accueil de retraitants motivés, comme par exemple à l’abbaye de Lérins sur une petite île en face de la mondaine ville de Cannes, au Mont-Saint-Michel si touristique, à Solesmes en Anjou ou à Cîteaux en Bourgogne – le berceau du fameux ordre cistercien. Souvent, le site lui-même est privilégié par un environnement agréable voire exceptionnel, donnant quelques idées de découverte touristique, en aparté.

Hébergement plutôt spartiate mais à moindre coût (chambres, dortoirs), participation aux tâches ménagères et implication conseillée ou de libre choix dans le rythme des prières et offices : voilà les éléments d’un court séjour à partager avec les moines et d’autres laïcs. Certaines congrégations acceptent toutes les démarches, provenant d’un homme ou d’une femme, découlant d’une approche personnelle ou d’une initiative de groupe. D’autres posent certaines conditions ; et quelques-uns seulement dispensent une simple prestation « d’aubergiste » pour les gens de passage, notamment à Conques, sur le chemin des randonneurs de Compostelle.

Dans tous les cas, il faut prendre contact très à l’avance avec les moines et bien préparer sa démarche. Car si les possibilités sont nombreuses dans toute la France, les places sont limitées dans chaque lieu… Et la formule connaît désormais un vrai succès.

Tourisme religieux au Mont Saint Michel
Tourisme religieux au Mont Saint Michel

Sites religieux touristiques incontournables

Les sources d’information sont étonnamment abondantes. Les principaux monastères possèdent leur site internet, toujours de grande qualité (parfois édités en plusieurs langues). Un excellent moyen de prendre contact et d’avancer dans sa propre réflexion. Les sites portail sont très complet et richement documenté, réalisé par des moines, présente désormais toutes les abbayes de France. Essentiel pour aborder cette thématique.

Quelques exemples de sites d’accueil, situés dans des paysages d’exception

  • Prieuré de Saint-Foy-de-Conques (Aveyron)Située dans un site exceptionnel de l’Aveyron et insérée dans un village médiéval intact, l’abbaye des Prémontrés de Conques possède une grande valeur architecturale romane (grand tympan) et un Trésor (orfèvreries, précieux reliquaires). Etape majeure sur l’un des quatre chemins de Compostelle (via Podensis), son Prieuré reçoit les randonneurs pèlerins, surtout en été (et les retraitants plutôt hors saison).  Comme partout, un frère hôtelier s’occupe spécifiquement des réservations.

 

  • Abbaye Notre-Dame de Lérins (Alpes Maritimes)Installée depuis le Vème siècle sur la petite île de Saint-Honorat, en baie de Cannes, cette communauté cistercienne préserve un oasis de tranquillité, un donjon médiéval les pieds dans l’eau et des bâtiments plus récents (XIX ème siècle).

 

  • Mont-Saint-Michel, Fraternité monastique de Jérusalem (Normandie)Au cœur d’un site exceptionnel, les retraitants sont accueillis dans une petite hôtellerie annexe mais participe à la vie de la communauté dans le silence (présence non obligatoire aux offices). Le nombre de places est restreint.

 

  • Abbaye de Hautecombe (Savoie), communauté du Chemin NeufSuperbement accrochée au bord du lac du Bourget –Aix les Bains, célébré par Lamartine, l’abbaye de style gothique troubadour, abrite la nécropole des ducs de Savoie (fondateurs de la maison royale d’Italie). C’est une communauté laïque et œcuménique d’origine lyonnaise (900 membres environ : catholiques, réformés ou orthodoxes) qui gère le lieu depuis le départ des Bénédictins en 1992. Elle accueille volontiers des retraitants, en été seulement.

 

  • Abbaye de Cîteaux (Côte d’Or), moines cisterciensL’ordre des cisterciens prend une part majeure dans la pratique monastique. Fondée il y a 900 ans au cœur de la Bourgogne, entre Dijon et Beaune, cette congrégation accueille des retraitants motivés (pas de simples touristes), dans des bâtiments du XVIII ème siècle, pour un court séjour de profond recueillement. Présence souhaitée aux offices et prières, silence imposé aux repas.
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