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Zoo de Beauval
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A l’Ouest, la mer des Caraïbes, la Martinique recèle d’infinis trésors. L’île des Antilles françaises est située à l’Est de l’Océan Atlantique, au Sud, les longues plages de sable blanc, au Nord, la côte Atlantique plus sauvage.

Tourisme sur l’île de la Martinique

Département d’Outre-Mer, français depuis 1946, la Martinique présente aujourd’hui toutes les caractéristiques d’une région européenne moderne et industrielle. Pour donner à ses originaires d’outre-mer un cadre de vie qui soit décent et acceptable, les conditions d’existence de leurs homologues métropolitains, l’état a facilité la création de structures commerciales et administratives dans l’île pour divers corps de métier. Cependant l’économie locale puise ses principales ressources dans l’agriculture la canne, la banane, l’ananas, ses cultures traditionnelles qui sont d’une précarité relative.

Le département de Martinique dont la superficie est de 1100 km2, est divisé en 34 communes dont la principale est Fort-de-France, le climat, relativement doux en raison des alizés, a une température moyenne de 26°c, cependant au cours de l’année deux saisons se succèdent la saison sèche marquée pieu pendant le carême (décembre à mai) et la saison des pluies, la plus chaude juin à novembre). La population martiniquaise qui s’élève à 396 650 habitants en 2016 est très composite avec une majorité té de noirs au teint nuancé, allant du café clair au café au lait. Mais ce n’est qu’une résultante de l’histoire coloniale (cohabitation du français avec l’africain, puis des métis entre eux.

Ensuite, formant un petit nombre viennent les « békés » appelés encore « blancs pays » et les mulâtres surnommés « békés gaves » (goyaves) dont la physionomie rappelle celle de l’européen. Les métropolitains, une autre fraction de la population bien plus importante que la deuxième strate sont appelés « Zoreilles » par analogie aux oreilles de certains français plus grandes que celles des noirs. Ce terme tend à disparaître d’ailleurs aujourd’hui pour celui de métropolitains.  Enfin, on rencontre aussi des étrangers de plus en plus nombreux vivant exclusivement entre eux, ce sont: les syriens, les libanais, les juifs, les algériens…

Békés et mulâtres sont ceux qui détiennent le monopole de l’économie (usiniers, dirigeants de complexes industriels et commerciaux, professions honorifiques…). Les noirs exercent dans la fonction publique en général mais certains parviennent de plus en plus à atteindre des positions parfois élevées (médecins, pharmaciens, artisans de renom…). Les métropolitains résidant dans l’île, sont affectés pour une période plus ou moins longue, en qualité de fonctionnaires (Préfet, Trésorier-Payeur, médecins, gendarmes…).

Les rapports sociaux en Martinique sont fonction de la culture de chacun de ces groupes. On célèbre de nombreux événements dont : les fêtes de Noël et de nouvel An, le Carnaval, les Pâques. L’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption ,… sont aussi célébrées mais avec beaucoup plus d’austérité que les premières.

La gastronomie est excellente avec ses diverses soupes: pâté en pot, calalou…, ses « court-bouillon » de poissons, « blaff » ou ses viandes: colombo de poulet ou de mouton…, sans oublier le « migan« , le « féroce » le « trempage », le « macadam« , plats traditionnels de la cuisine locale.

S’agissant de loisirs, le vacancier sera comblé, sans trop de frais onéreux pour peu qu’il ne soit pas trop difficile. Le relief est pourvu généreusement de : plages, montagnes, forêts et cours d’eau qu’il convient d’apprécier. cependant les bains de sources et de rivières, doivent être envisagés en tenant compte des consignes des services sanitaires.

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Histoire de la Martinique et traite négrière

La traite négrière tenait une place importante dans le commerce d’un pays : elle développait sa marine, donnait du travail aux manufactures du royaume qui produisaient les objets de traite (étoffes, fer eaux-de-vie) et ramenait des îles cette denrée alors précieuse entre toutes : le sucre qui, à son tour, alimentait les raffineries métropolitaines et permettait des exportations fructueuses. Louis XIV s’attacha à la développer. Les introductions de noirs à cette époque ont été le fait du commerce étranger, des opérations militaires ou corsaires et de la traite française.

Victor SCHOELCHER (1804-1893) homme politique français né à Paris en juillet 1804 dans une famille bourgeoise alsacienne (dont la statue a été érigée à Fort-de-France) était député de la Martinique et de la Guadeloupe et sous secrétaire d’ État à la Marine (Mars-Mai 1848). Député montagnard en 1849, il s’opposa au coup d’État du 02 décembre 1851 et fut proscrit en ayant auparavant préparé le décret de l’abolition de l’esclavage dans les Colonies (27 Avril 1848).

Emancipation des noirs, tel est notre premier voeu. Prospérité des colonies, tel est notre second voeu. Nous demandons l’un au nom de l’humanité, l’autre au nom de la nationalité, toutes deux au nom de la justice – Victor Schoelcher, 1842.

L’émouvante statue qui orne la place Barré devant le palais de Justice de Fort-de-France à la Martinique, rappelle aux Martiniquais une page exaltante de leur histoire sociale et en même temps une mutation décisive de pensée humanitaire française. l’épitaphe gravé sur le socle du monument dédié à Victor Schoelcher en témoigne :

 » Nulle terre française ne peut plus porter d’esclaves « 

L’Eglise par son silence contribue depuis le début de la Traite au processus de légitimation de celle-ci. La morale chrétienne est absente des discours. L’Eglise est prudente, elle ne veut pas heurter les chrétiens catholiques. Cependant, au début du XVII siècle, des hommes d’Eglise s’élèvent contre la Traite et l’esclavage, ainsi l’abbé Prévost et l’abbé Raynal dans leurs ouvrages, attaquent le colonialisme, la Traite et l’esclavage en dénonçant l’engagement du christianisme aux côtés des négriers.

La philosophie des Lumières, ferment de l’abolitionnisme.

Les philosophes des Lumières s’adressent à une opinion publique éclairée, dénoncent l’horreur des pratiques esclavagistes et en demandent la lente « humanisation » voire la suppression plus ou moins rapide. Montesquieu, Voltaire, Condorcet, ébranlent peu à peu les fondements physiques et moraux de la Traite. Dans l’ Esprit des lois (1748) Montesquieu pose les fondements de l’anti-esclavagiste et détruit les arguments utilisés pour justifier l’injustifiable.

Mirabeau, dans l’Ami des hommes amène les bases de la condamnation libérale de l’esclavage ( La traite négrière est une « bière flottante ».) A cet humanisme s’ajoute la volonté de changement économique , les physiocrates condamnent le travail servile peu productif, qui freine l’essor économique fondé sur le travail libre. Les juristes s’emparent aussi de ce débat. L’Encyclopédie de Diderot (1766) condamne sans appel la colonisation et l’esclavage au nom du respect de la propriété individuelle. Les philosophes, tels Rousseau, Diderot, Bougainville, souhaite libérer l’être humain , lui assurer sa dignité et son bonheur matériel. Les abolitionnistes dans l’action publique.

En 1788, la création de la Société des Amis des Noirs, autour de Brissot initiateur, de Condorcet auteur de l’ouvrage Réflexions sur l’esclavage des Nègres, mais aussi de Clavière, Mirabeau, La Fayette, Sieyès, l’abbé Grégoire et 200 autres, marque un tournant dans le combat abolitionniste. Une nouvelle génération d’intellectuels, de scientifiques, de gens des finances et du commerce porte le débat à un niveau politique et international. Par leur meilleure connaissance des réalités coloniales, ils vont populariser le combat abolitionniste.

Les pétitions et adresses de la Société sont combattues par le club Massiac, groupe de pression réunissant les colons de Saint Domingue et les armateurs négriers. Les intérêts commerciaux sont assez influents à l’Assemblée pour empêcher toute prise de position contre l’esclavage. La Société des Amis des Noirs met en priorité l’accent sur l’égalité des droits des libres de couleurs

Image - Cartes - Photos : village martinique -
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