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En forme longue : Organisation Non Gouvernementale, une ONG est Organisme non gouvernemental d’intérêt public ou à caractère humanitaire. Les équipes des principales ONG interviennent régulièrement sur le terrain pour prodiguer des soins de première urgence, par exemple, en cas de catastrophe naturelle ou d’exode de population.

Définition d’une ONG

Organismes ayant vocation à intervenir dans le champ international mais dont les membres ne sont pas des États, les ONG sont juridiquement attachées à leur pays de naissance. En France, elles relèvent du droit des associations, conformément à la loi de 1901. Elles sont apparues sur la scène politique internationale au XIXe siècle, à la suite de la tenue de la Convention mondiale contre l’esclavage en 1840, et se consacraient à l’origine à l’aide humanitaire d’urgence et au développement. Le Comité international de la Croix-Rouge, fondé en 1863, peut être considéré comme leur ancêtre en ce qu’il pose les principes de neutralité, d’impartialité et d’indépendance à l’égard des États et des Églises, principes qui gouvernent toutes les ONG.

En 1909, il y avait près de 200 ONG enregistrées dans le monde

Au milieu des années 1990, elles étaient plus de 2 000. En 2003, le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en dénombrait plus de 30 000. Avec des dimensions et des champs d’action désormais très diversifiés, les ONG sont progressivement devenues des acteurs incontournables des relations internationales et ont contribué à l’émergence d’une diplomatie non gouvernementale.

Les associations de type ONG agissent au niveau international dans des domaines où les États ne sont pas suffisamment engagés : dans des situations d’urgence (famine, guerre) afin d’apporter une aide humanitaire (Médecins sans frontières) ou dans la défense des droits de l’homme (Amnesty International, Ligue des droits de l’homme), etc. Les ONG s’engagent également sur le plus long terme dans des programmes d’aide au développement (construction d’écoles, de puits, etc.). Parmi les principales ONG en France, on peut également citer Médecins du monde,  la Croix-Rouge, Terre des hommes…

À partir des années 1980, la baisse de l’aide publique en faveur des pays pauvres (environ de 30 % entre 1992 et 2002) conduit les ONG à prendre une place centrale dans l’aide humanitaire d’urgence et le développement. Leur essor est en outre favorisé par un accès plus facile au public et à leurs homologues du fait du développement des moyens de communication. Alors que les ONG revendiquent leur indépendance, l’ampleur des moyens et la couverture médiatique dont elles bénéficient leur fait toutefois courir le risque de l’instrumentalisation de leur action par les autres acteurs internationaux.

Au premier rang d’entre eux, les États donateurs, qui délèguent aux ONG leur rôle en faveur du développement et contribuent de plus en plus à leur financement — alors que celui-ci était à l’origine privé. Les choix opérés par les ONG dans leurs interventions sont donc influencés par les intérêts économiques ou stratégiques des États donateurs, ce qui nuit à l’indépendance qu’elles revendiquent.

D’autre part, du côté des États bénéficiaires, les gouvernements tendent à négliger leurs populations et à se reposer sur les ONG pour en prendre soin, en recourant parfois à des manœuvres malhonnêtes afin d’attirer l’attention ou les subsides de l’opinion publique internationale. Enfin, même les organisations internationales intergouvernementales, telles que la Banque mondiale, comptent de plus en plus sur les ONG pour compenser les conséquences sociales de la rigueur économique qu’elles imposent aux États.

Les ONG sont également en quelque sorte « victimes » de leur succès, dans la mesure où leur forte croissance numérique les met en concurrence pour toutes les sources de financement. Aussi certaines ONG dépendant surtout de la commande publique sont-elles amenées à accepter des projets sans relation avec les besoins réels du terrain, au gré des « modes humanitaires ».

Le choix d’un financement uniquement privé porte cependant les mêmes risques de dérive, les ONG étant liées par la destination choisie par le donateur : la médiatisation favorise la collecte, mais elle génère aussi, au gré de l’actualité, des dons au profit de certaines crises, et au détriment de certaines autres, ce qui ne facilite pas la cohérence de l’action des ONG.

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Actions des ONG dans le monde

Jusqu’à la fin de la guerre froide, l’action des ONG a été favorisée par les États occidentaux, dans la mesure où elle prenait la forme d’une critique des pays du bloc communiste en matière de violation des droits de l’homme. Par la suite, les ONG ont tenté de prendre leurs distances avec les États, par souci de ne pas être assimilées aux politiques gouvernementales, de préserver leur neutralité et de protéger ainsi leurs volontaires des risques de vengeances ou de prises d’otages.

 Pour autant, la tendance à la séparation n’exclut pas une certaine confusion ; nombre d’ONG vivent en effet de subventions publiques, au moins indirectes, par le biais des avantages fiscaux accordés aux donateurs privés. En outre, elles n’ont pas toujours la possibilité de se passer des États. La notion de droit d’ingérence humanitaire, revendiqué par des ONG dans les années 1970, est à cet égard éclairant. En effet, le droit d’ingérence tend à affirmer un droit d’intervention supérieur à la souveraineté nationale, mais il ne peut être mis en œuvre qu’avec l’aide de l’État maître du terrain.

L’action des ONG s’inscrit souvent d’ailleurs, dans les pays en guerre, sous la protection des forces armées. Les États aussi agissent dans ce contexte humanitaire militarisé (c’est le cas, par exemple, de l’opération française Turquoise au Rwanda, en 1994), et les ONG ne sont plus les seuls acteurs de l’aide d’urgence.

Du côté gouvernemental, certaines instances internationales comme l’Union européenne et l’ONU tentent d’associer les ONG à leurs travaux dans le cadre d’une meilleure gouvernance internationale et dans un souci de crédibilité démocratique. Il faut toutefois nuancer cette affirmation ; les représentants des États nient parfois la représentativité des ONG qui n’affrontent ni le suffrage des électeurs ni la responsabilité liée à l’exercice du pouvoir. Cette tendance à la distinction peut être illustrée par la procédure judiciaire initiée par le gouvernement néerlandais en 2005 afin de demander le remboursement d’une rançon versée pour la libération d’un otage néerlandais volontaire de Médecins sans frontières (MSF) en Tchétchénie.

Les difficultés de l’humanitaire conduisent les ONG à se tourner progressivement vers d’autres activités, comme les échanges scientifiques, mais aussi et surtout les droits de l’homme ou l’environnement ; elles y obtiennent des succès indéniables, comme la création de la Cour pénale internationale (CPI), la résistance aux organismes génétiquement modifiés (OGM) ou les accords en vue de limiter le recours aux mines antipersonnel (à l’initiative de l’organisation Handicap International).

De nombreuses ONG sont également engagées dans la dénonciation des excès de la mondialisation. Leurs dénonciations, qui les poussent à nier parfois la légitimité des représentations traditionnelles du pouvoir (États, ONU, Banque mondiale, etc.), leur valent un important courant de sympathie auprès de l’opinion publique et contribuent au discrédit de l’action politique classique. Dans ce contexte, les ONG prennent paradoxalement le risque de contribuer à la mondialisation sauvage qu’elles dénoncent, en appelant à restreindre le rôle de ceux qui produisent des normes, c’est-à-dire les États.

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