Fondé en 1878, l’observatoire du Pic du Midi est situé au sommet du pic du Midi de Bigorre (2 865 m). C’est l’un des observatoires astronomiques les plus célèbres par la nature même du site et par les recherches effectuées depuis plus d’un siècle, principalement dans le domaine solaire et planétaire.
Visite de l’observatoire du Pic du Midi
Le choix de cette montagne comme site d’un observatoire astronomique fut lié à son accès relativement aisé en été, à sa position dégagée, véritable belvédère avancé sur la chaîne des Pyrénées, enfin par la transparence de son atmosphère, les coupoles se trouvant proches des 3 000 m d’altitude.
Une lunette de 60 cm fut installée dans la coupole dite de Baillaud, puis un télescope de 60 cm en 1946 offert par l’astronome Gentili.
Dans les années 1950, l’observatoire est relié au réseau électrique. Cette amélioration sera suivie quelques années plus tard de l’installation d’un téléphérique reliant l’observatoire à la vallée. Les astronomes pouvaient désormais travailler dans des conditions optimales. Des bâtiments sont construits, permettant l’installation de nouveaux laboratoires, bureaux et logements pour le personnel. Un pylône de 103 m de hauteur, destiné à la diffusion hertzienne sur toute la région sud-ouest, fut également installé.
Un télescope est installé en 1960, avec un miroir de 1,06 m de diamètre; il exploitera la qualité atmosphérique exceptionnelle du site pour réaliser un atlas photographique de la Lune à partir duquel la NASA organisera son programme d’alunissage pour les missions Apollo.
Une coupole tourelle, d’une forme inhabituelle, contient une lunette de 50 cm de diamètre.
L’observatoire du pic du Midi s’est également spécialisé dans l’étude du Soleil. Ce site exceptionnel fut ainsi utilisé par l’astronome Bernard Lyot pour étudier la couronne solaire grâce à son invention du coronographe, dispositif expérimental permettant de recréer une éclipse de Soleil par adjonction d’un petit disque opaque sur le trajet optique. La vieille coupole Baillaud abrite une table équatoriale supportant deux coronographes de 26 et 20 cm de diamètre. Ces instruments permettent d’étudier l’activité solaire à travers la matière éjectée par celui-ci sous forme de protubérances.
Afin d’exploiter au maximum les qualités naturelles de l’observatoire, la construction d’un télescope de 2 m fut décidée en 1964. Une tour de 28 m de hauteur fut érigée à l’ouest de l’observatoire, elle supporte une coupole de 14 m de diamètre. Cette dernière se compose de deux éléments solidaires, dont la conjugaison des mouvements permet à une trappe circulaire de pointer toutes les directions du ciel. Le miroir de ce télescope a une longueur focale de 10 m et un diamètre exact de 2,06 m pour un poids de 1,6 t. Cet instrument est utilisé depuis 1980 dans tous les domaines de l’astronomie, aussi bien planétaire que stellaire, ou extragalactique.