La Provence est une région méditerranéenne par sa situation, par son climat et par ses racines grecques et romaines.
Voyage en Provence
En Provence, de ces premiers habitants jusqu’aux Provençaux d’aujourd’hui, tous ont tiré parti des richesses du sol. Au fil des générations, tous y ont ajouté les meilleurs éléments d’autres cultures et ces éléments ont fructifié, tant et si bien que la simple mention de certains produits jadis importés évoque désormais la Provence plus que toute autre région. On peut citer, pêle-mêle :
L’olivier, l’arbre roi des légendes dont la culture s’est répandue dès l’Antiquité. Aujourd’hui surtout cultivé sur les versants des Alpilles, les fruits de cet arbre continuent de prodiguer une huile de qualité, précieuse à la cuisine et au célèbre savon de Marseille. Elle a déjà gagné ses lettres de noblesse avec l’Appelation d’Origine Contrôlée.
La vigne est un autre pan de la culture provençale. Elle donne un vin de tradition, dont les A.O.C. disent toute la diversité des terroirs, depuis les terres argileuses des Coteaux d’Aix, jusqu’aux sédiments des Côtes du Rhône. Les Bandols, ou encore les Palettes, en sont les plus beaux fleurons. Mais chaque cave vinicole recèle des trésors qu’il faut savoir apprécier.
La lavande, surtout en haute-Provence ou dans le Lubéron est la plante emblématique des cartes postales. Sa précieuse essence, distillée sur place et à base de nombreux parfums et eaux de toilette est inoubliable pour ceux qui l’ont un jour respirée.
Les fruits de saison issus des vergers de la Durance ou des Alpilles et vendus sur le marché d’intérêt national de Cavaillon sont réputés pour leur qualité, signe d’une arboriculture vivace. La saveur des diverses qualités de cerises, ou encore celle des fraises de Carpentras est incomparable au printemps.
Les terres provençales, elles-mêmes, dont les teintes couvrent toute la gamme des ocres et des ors sont cuites pour produire jarres, tuiles, mallons et santons de Noël et forment ainsi la base d’un riche artisanat local. Il faut aussi mentionner la faïence de Moustiers, réputée dans le monde entier et utilisée comme vaisselle par les Rois de France dès Louis XIV.
Enfin, il faut dire un mot des textiles provençaux, toujours appréciés pour leurs couleurs chatoyantes et leurs motifs peints. Ils tirent leur origine des étoffes indiennes qui arrivaient en France dès le XVII° siècle par le port de Marseille.
Les produits de la Provence
Ce sont les premiers habitants de Provence qui y ont apporté l’amour du vin, dont la production est toujours demeurée vivace jusqu’à aujourd’hui. De ces coteaux ensoleillés, on pouvait donc attendre une qualité particulière. Des A.O.C. de prestige viennent récompenser le travail et le savoir-faire des vignerons actuels, mais il ne faut cependant pas négliger le reste de la production : à l’image de la terre, elle a du caractère et les cuvées des nombreuses caves coopératives apportent leur chaleur à l’ensemble des plats cuisinés de la région.
Les terroirs sont divers et il convient d’en explorer les saveurs pour mieux apprécier ces vins de tradition :
Les coteaux d’Aix offrent par leurs terres argileuses, leurs cépages d’origine et leur exposition plein sud de nombreux vins de table rosés et rouges qui viennent egayer doucement les repas quotidiens.
Quelques exemples de vins et de vignobles :
- Château Lacoste – Vins d’Aix
- Château Revelette – Vins d’Aix
- Château Romanin – Vins des Baux
- Château de la Bégude – Vins d’Aix
- Domaine Hauvette – Vins des Baux
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La cuisine provençale
La cuisine française est renommée dans le monde entier pour sa richesse et la délicatesse de ses saveurs. parmi les déclinaisons régionales de celle-ci, la cuisine provençale occupe une place à part. De la française, elle a le raffinement, mais il est ici allié à la qualité naturelle de produits de terroirs baignés par le soleil et enrichis par la tradition. Quelques éléments typiques reviennent d’un plat à l’autre, toujours renouvelés par le mariage des goûts et par le travail du Chef.
De ces ingrédients, on citera en premier les herbes de Provence : thym, romarin et feuille de laurier en particulier. La fleur de sel, fille des rosées matinales, est récoltée dans les salins de Giraud en Camargue. L’ail est cuit au four avec le gigot d’agneau, tartiné sur le pain, haché en farce ou moulu pour accompagner les salades.
– Tomate, salade, semoule de blé, riz long camarguais et ravioles de Romans ou pâtes fraiches orneront quant à eux les meilleures viandes et poissons.
– Taureau, sanglier et lièvre mijoteront en civet tandis que l’agneau et les volailles seront de préférence rôtis.Les poissons de la Méditerranée sont quant à eux préférés en friture (Sardines), à la poële (Rougets), au four (Daurade) ou en soupe. Loup, Rascasse, Baudroie et Roucaou feront pâlir d’envie quiconque a l’heur de vouloir bien manger. Mais plutôt que de longs discours, mieux vaut mettre la main à la pâte et découvrir comment se mêlent leurs saveurs dans la Bouillabaisse.
Une fois initié à pareils délices, l’amateur aura sans doute du mal à quitter la table. Toutefois, il n’a pas d’inquiétudes à avoir : les meilleures tables de la région lui permettront rien de moins qu’un tour d’ensemble de la cuisine provençale dans un cadre chaleureux. Aussi, prévoyez de partir en bonne compagnie avant de goûter.
Image - Cartes - Photos : provence -