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L’histoire du grand château de Chambord commence avec un grand athlète, fort instruit : François Ier (1515-1547), souverain ambitieux qui se veut à la fois guerrier et mécène.
La construction du Château de Chambord
De sa première expédition en Italie, le Roi François Premier ramène de nombreux artistes qu’il a su convaincre de s’installer en France. Parmi eux, Léonard de Vinci – pourtant âgé – que le charme du jeune roi a su décider. Malheureusement, l’artiste meurt quelques années plus tard, en 1519, sans avoir rien pu construire en France. Ses projets sont cependant suffisamment avancés pour que le roi ne renonce pas à leurs réalisations.
Ainsi, quelques mois après la disparition de léonard de Vinci, en Septembre 1519, François Ier décide la construction d’un château de plaisance à Chambord, sur les rives du Cosson, un des affluents de la Loire. Le domaine de Chambord est alors en grande partie recouvert de forêts dans lesquelles, le roi et sa suite, se rendent fréquemment pour chasser, lorsqu’ils séjournent à Blois.
Si l’intention première de François Ier est de suivre le projet de Léonard de Vinci – qui avait imaginé, pour le roi, le plan d’un palais idéal -, les maquettes italiennes sont très vite abandonnées pour laisser une place plus grande à la tradition française. Les tours circulaires aux angles du château abritent des logements, et rappellent le donjon de Vincennes ; les toits du château en » poivrières » et l’enceinte quadrangulaire transforme ce monument italien – centré sur le donjon et l’escalier – en un château plus inscrit dans la tradition française.
Alors en concurrence avec Charles Quint, pour le titre d’empereur, François Ier souhaite que ce château reflète sa puissance et soit à l’image du plus puissant monarque d’Occident. Apparaît alors ce que l’on appellera » le genre de vie à la française « .
Le château de Chambord est desservi par des centaines d’escaliers cachés dans les murs, les appartements possèdent des entrées indépendantes, qui préservent ainsi un début d’intimité. On peut aussi souligner l’existence de latrines dans le château, reliées à des fosses d’aisances fermées, et installées en grand nombre. Tous ces éléments reflètent un souci d’hygiène et de confort, jusque là complètement ignoré dans les demeures françaises, mais aussi européennes. Par ailleurs, les toitures sont remplacées par des terrasses de plusieurs centaines de mètres carrés, ce qui convient parfaitement à un lieu destiné à la villégiature.
François Ier est l’unique maître d’ouvrage du chateau de Chambord, il choisit les plans, fait exécuter les maquettes, nomme les maîtres maçons! il dessine aussi un parc d’environ 2 500 hectares, clôturé par un mur de 33 Km de long. Commencé durant les débuts euphoriques du règne
e, le chantier est interrompu lors de la captivité de François Ier, après la défaite de Pavie (1525).
Les travaux recommenceront quelques mois après que le roi est été restitué à la France, en Octobre 1526. Soucieux du bon déroulement des travaux, François Ier se rend fréquemment sur le chantier, et n’hésite pas à encourager les artisans en leur distribuant des récompenses. En 1539, Charles Quint – devenu empereur – est reçu à Chambord, par un roi soucieux de l’impressionner par le faste qui l’entoure.
A ce moment, le château est à peu près achevé ; et des tapisseries ainsi que des meubles précieux, sont disposés dans la résidence royale, afin de masquer l’inachèvement partiel des travaux.
A la fin de son règne, François Ier fait agrandir son château par de nouveaux édifices : deux ailes et des tours supplémentaires viennent grandir Chambord. Malgré un avancement rapide, les travaux se perpétueront bien après le décès de François Ier : les marécages alentours seront aménagés en promenoir, par Gaston d’Orléans – le frère de Louis XIII-, et il faudra attendre le règne du roi soleil, pour que les travaux soient définitivement achevés.
