La jeune artiste japonaise Chiharu Shiota, met en scène dans son installation “In Silence” un piano de concert calciné, qui révèle ses entrailles et se voit enveloppé d’un réseau de fils noirs tendus du sol au plafond. Des chaises également carbonisées sont prises dans la même toile d’araignée: travail sur le silence après le désastre, sur les rapports entre l’artiste et le public, et entre les hommes. Les traces du passé tissées dans le présent.
Une autre série, baptisée Trauma/Alltag, recourt également à des fils noirs, qui emprisonnent des vêtements et autres objets du quotidien. «Les fils s’entrelacent. S’emmêlent. Se rompent. Se dénouent», commente l’artiste, qui insiste ainsi sur le sentiment de sécurité, puis de danger et d’oppression, que permettent de susciter les larges filets ainsi créés.
Ces traces du passé tissées dans le présent sont également visibles dans les œuvres regroupées autour du concept de “l’état de l’être”, dans lesquelles des objets du quotidien thématisent l’absence du corps. Des empreintes fragiles de la conscience et du souvenir qui fascinent par leur force rayonnante.
Structure faite de 600 fenêtres de bois 6 mètres de haut 4 de diamètre.
Image - Cartes - Photos : artiste japonais -