Avec leur formes à la fois simples et monumentales, les pyramides, reflet d’un ordre immuable, sont les symboles de la civilisation égyptienne. Prévues pour traverser les temps, les pyramides ont suscités chez les savants des différentes époques de nombreuses interrogations.
Les pyramides égyptiennes
Les pyramides, mais aussi les obélisques, servaient la symbolique royale des différentes dynasties. Des oeuvres tel que le masque mortuaire en or de Toutankhamon ou le célèbre buste de Néfertiti, la femme d’Aménophis 4, laissent entrevoir les richesses artistes que les pyramides de Gizeh renfermaient jadis avant qu’elles ne soient pillées par des profanateurs.
Le Sphinx qui trône à l’entrée des pyramides, gardien des sanctuaires funéraires, été supposé empêché ce pillage tout comme l’exploitation ultérieure des pyramides en carrières de pierre.
Les peintures murales et les ornements extérieurs des pyramides, aujourd’hui disparus, constituent les signes tangibles de la toute puissance du Pharaon, garant d’un ordre éternel.
La mort d’un souverain était interprété comme le passage à une nouvelle vie. Afin que ce passage soit fait sans aucun préjudice corporel et que le pharaon puisse reposer dans le luxe auquel il était accoutumé, son corps était momifié et des portraits précieux de lui et de sa famille étaient réalisés
Le rapport entre les conceptions théologiques et les formes architecturales des pyramides conservent encore aujourd’hui sa part de mystère.La forme des pyramides se retrouve dans l’art contemporain, comme en témoigne l’impressionnante pyramide de verre du Louvre.
Architecture des pyramides
Vers l’an 3000 av. J.-C., la puissance politique de l’Etat pharaonique s’incarne dans les pyramides, monumentales constructions, qui témoignent de la prédominance d’une architecture funéraire et sacrée.
Les hommes utilisèrent d’abord des briques d’argile faites à partir du riche limon du Nil, puis c’est la pierre qui servit de matériau de base à l’érection des temples, dont ceux qui subsistent datent du Nouvel-Empire.
Les constructions domestiques primitives ont influencé les formes et l’ornementation de structures monumentales, comme en témoignent les sculptures végétales. Les principaux édifices sont :
- La pyramide à degrés de Djoser, à Saqqarah (IIIe dynastie, Imhotep)
- Les pyramides de Gizeh (IVe dynastie)
- Le temple d’Hatshepsout, à Deir el-Bahari (XVIIIe dynastie, Senmout)
- Le grand temple d’Amon, à Karnak (XVIIIe dynastie)
Histoire des Pyramides égyptiennes
Des sommes folles ont été investies, des milliers d’hommes ont été recrutés et les meilleurs architectes engagés pour construire ces édifices grandioses !
Les ancêtres des pyramides sont les mastabas dont la fonction était déjà de servir de demeure funéraire selon la tradition. Le tombeau était creusé profondément dans le sol puis recouvert d’une superstructure massive et rectangulaire en forme de coffre faite en briques d’argile. Les mastabas caractérisent la première dynastie mais leur construction s’est poursuivie pendant tout l’Ancien Empire.
Pendant le règne de Djoser, premier roi de la IIIe dynastie, son célèbre architecte Imhotep a construit la pyramide à degrés de Saqqarah, constituée de six petits mastabas superposés. Cette pyramide est le premier édifice monumental d’Egypte fait en pierre. Il faut toutefois attendre le règne de Snéfrou (IVe dynastie) pour voir apparaître la première véritable pyramide en pierre avec un revêtement extérieur lisse, à Dahchour. Cette pyramide penchée indique que le degré d’inclinaison initialement prévu (environ 54°) n’a pu être respecté et témoigne du fait que les ingénieurs et architectes de l’époque n’étaient pas encore très bien rompus à cette technique. D’autres problèmes survenus lors de la construction l’ont sans doute empêchée de servir finalement de tombeau.
Ce sont les rois Kheops et Khephren, descendants de Snéfrou, qui ont fait ériger, toujours pendant la IVe dynastie de l’Ancien Empire, les plus grandes pyramides qui aient jamais existé. L’ère de construction majeure des pyramides en Egypte se limite à une période de 160 ans environ, comprise entre 2630 av. J.-C. et 2470 av. J.-C.
Chaque pyramide constitue en fait le centre d’un véritable complexe architectural et correspond aux appartements sacrés. S’y ajoutent des petites pyramides pour les reines, le temple de la pyramide, un second temple, des axes réservés aux processions et une reproduction du palais du roi défunt.
Image - Cartes - Photos : kephren pyramide - les vestiges de l'égypte ancienne -