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La montagne Pelée

La montagne Pelée
Zoo de Beauval
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Volcan qui se trouve dans l’archipel de la caraïbe, la montagne pelée se situe plus précisément sur la magnifique île de la Martinique, au coeur des Antilles françaises.

Le Mont Pelée
Le Mont Pelée

Volcan du Mont Pelée

La Montagne Pelée, La pelée ou Mont Pelée, est un volcan composite d’une hauteur de (1397 m) située sur la côte Nord-Ouest de la Martinique dans la ville de Saint-pierre. Elle est l’un des neuf volcans actifs de l’arc des Petites Antilles qui résulte de la subduction de la plaque atlantique sous la plaque caraïbe (convergence de deux plaques – la plaque la plus dense plonge sous l’autre)

L’âge du volcan Pelée est estimé entre 400 et 500.000 ans.

Le Mont Pelé est un volcan de forme conique presque parfaite, dont le sommet est constitué de petites caldeiras emboîtées dont la dernière, l’Etang Sec, est comblée par deux dômes qui se sont mis en place à la suite des éruptions de 1902 et de 1929.

*Les caldeiras représente une formation d’une grande dépression circulaire de plusieurs kilomètres de diamètre. Après une éruption et effondrement du sommet. Les caldeiras de volcans éteints ou endormis peuvent se remplir d’eau pour former des lacs de cratère.

Un premier stade, appelé « Paléo-Pelée« , correspond à la construction du volcan primitif, véritable ossature du volcan actuel. Les laves massives ont formé

  • le Mont Macouba (1250 m)
  • le Mont Plumé (909 m)
  • le Morne Calebasse (755 m)
  • le Morne Essentes (600 m)

Le centre d’émission de ce volcan coïncidait avec le centre actuel.Puis c’est une longue période d’inactivité et d’érosion (100,000 ans). Les flancs sont fortement entaillés par des vallées enlcavées qui canalisent les écoulements du second stade.

L’image ci dessous montre la ville de St Pierre (Martinique) avant l’éruption du Mon Pelée.

Montagne pelée avant l'éruption du volcan
Montagne pelée avant l’éruption du volcan

Le second stade ou stade  » néo-Pelée » débute il y a plus de 40.000 ans, Ce sont d’abord d’importants dépôts de nuées ardentes qui vont combler les vallées encaissées, Le flanc Sud-Ouest du volcan va se déstabiliser en glissant dans la Mer des Caraïbes et le cône récent va s’édifier a l’intérieur de cette structure.

Il y a 13,500 ans l’activité volcanique reprend avec la phase récente où alternent les éruptions de ponce (Roche volcanique blanchâtre) et de nuées ardentes (Nuage de cendres chargé de gaz, extrêmement chaud, incandescent, très destructeur, produit lors de certaines éruptions volcaniques acides). Durant cette période, 24 éruptions magmatiques majeures ont été individualisées dont quatre au cours de la période historique, deux éruptions phréatiques en 1792 et 1851 et deux éruptions magmatiques de type péléen en 1902-1904 et 1929-1932.

Ces types d’éruptions sont les plus paroxysmiques. En effet ils expulsent de grandes quantités de cendres et des bombes volcaniques : les éruptions péléennes étant caractérisées par l’émission de nuées ardentes.

Montagne Pelée en éruption
Montagne Pelée en éruption

Les risques liés à la montagne pelée

Les éruptions de la Montagne Pelée sont relativement peu fréquentes. Ceci est lié au faible taux de subduction de la plaque atlantique sous la plaque caraïbe. En revanche, les éruptions de ce volcan sont violentes et destructrices. Celle de 1902 a sinistrement montré combien les populations étaient exposées et la surveillance de ce volcan indispensable.

Tôt le matin, de toutes ces communes, Morne-Rouge, Ajoupa-Bouillon, Grand-Rivière, Le Précheur, Macouba, on peut partir à l’assaut de la Montagne Pelée. Quel que soit le sentier choisi, la Pelée mérite d’être gravie quand elle est la moins ennuagée possible, (Période de Carême).

Avalanche de Centre du Volcan - Montagne Pelée
Avalanche de Centre du Volcan – Montagne Pelée

L’éruption de la Montagne Pelée

Le matin du 8 mai entre huit heures moins le quart et huit heures, selon les témoins, une formidable explosion secoue cette région de la Martinique :

Un grondement assourdissant remplit l’air, tandis que le sommet du Mont Pelé s’écarte en une gigantesque explosion

D’énormes nuages noirs sillonnés d’éclairs s’élèvent à une hauteur vertigineuse. Ceux-là couvriront l’île de cendres. Une énorme masse d’allure identique, chauffée à huit cents degrés, dévale les pentes. Les bords progressant plus vite que le centre, elle semble se diviser en deux. Puis, l’étau se referme et vers 8 heures sur la ville de Saint-Pierre, anéantie par une épouvantable catastrophe.

L’horizon devient noir comme de l’encre, une pluie de petites pierres et de cendres s’abat sur la ville. Les fidèles désertent l’église. Par trois fois, la mer se retire. Les Foyalais sont pétrifiés.

Que se passe-t-il à Saint-Pierre ?

Une nuée ardente faite de gaz enflammés, de cendres et de blocs incandescents se répartit à une vitesse foudroyante tout autour du volcan puis détruit en quelques secondes la ville et les navires en rade. Ce qui reste est en feu.

 » Vers huit heures, volcan projeta une masse considérable de fumée et de pierres. Sitôt après la trombe de feu, instantanément toute la ville etait en flammes, navires démâtés et incendiés avec une pluie de roches qui dura un quart d’heure. « 

La ville de St Pierre ne résista pas longtemps !

Moins de deux minutes après l’explosion, environ vingt-huit mille personnes sont mortes ou agonisent, atrocement brûlées. Il n’y eu aucun survivants à Saint-Pierre sauf deux hommes : le cordonnier Léon Compère et le prisonnier Louis-Cyparis.

Grand amateur de rhum, quelques jours avant l’éruption, Cyparis se fait arrêter par les gendarmes. Il s’échappe une première fois, puis se constitue prisonnier sous l’emprise de l’alcool. On l’enferme dans un cachot légèrement enfouit sous terre. Le 8 mai 1902 au matin, Cyparis croit se réveiller en enfer, des vapeurs suffocantes pénètrent le cachot, protégé par les murs de son épais cachot, le prisonnier est épargné par le nuage de mort (Cyparis sera gracié par la suite.).

Dehors il n’y a plus que des ruines fumantes. Saint-Pierre est rayé de la carte.

Il y eu environ 28000 morts à Saint-Pierre (chiffre évaluer par le professeur Lacroix. Ce fut une mort rapide, peu nombreuse furent les personnes qui se souciaient de la Montagne Pelée, tous les habitants s’en allaient à leurs occupations habituelles au moment où la catastrophe à eu lieu. Les rares survivants qui ont pu éviter les nuées ardentes sont décédées suite à d’horribles souffrances (leurs vicères et leurs poumons étaient brûlés).

D’autres personne ont pu être sauvées car elles se trouvaient sur les hauteurs ou sur les bateaux dans la rade mais un grand nombre de bateaux ont coulés suite au passage de la nuée donc les survivants ne furent pas nombreux, certains ont eu la vie sauve, leur brusque immersion les ayant protégée de la chaleur.

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Les Effet de l’éruption du Volcan de Martinique

La ville convertie en un immense brasier s’étendant sur le littoral avoisinant de Saint-Pierre, forme ainsi une colonne de feu depuis le village du Carbet jusqu’au bourg du Prêcheur. Les effets de la poussée volcanique se firent sentir jusqu’a Fort-de-France ou l’on reçut une pluie de cendres et de pierres de la grosseur d’une noisette, pesant de 7 a 10 grammes. Toute l’île fut couverte d’une épaisseur de cendres d’environ 3 millimètres.

Une colonie anéantie ! Plus un seul bâtiment sur pied !  Un tas de ruine !

La surprise fut aussi complète que la consternation quand, le 9 mai au matin, les journaux publièrent ces deux dépêches :

« Saint Thomas, 8 mai : Saint-Pierre et ses habitants, ainsi que tous les vaisseaux de la rade, ont été totalement détruits par une éruption volcanique. »

Fort-de-France, 8 mai, 9h55. Du soir Suchet à Marine, Paris : Reviens de Saint-Pierre. Ville complètement détruite par masse de feu vers huit heures du matin. Suppose toute population anéantie. Ai ramené les quelques survivants, une trentaine. Tous navires sur rade incendiés et perdus. Eruption volcan continue. Je pars pour Guadeloupe chercher des vivres. « 

Saint-Pierre brule !!

Cette seconde dépêche était envoyée par le capitaine de frégate Le Bris, commandant du croiseur Suchet, de la division de l’Atlantique. Et, dès lors, de jour en jour, d’heure en heure, des rapports successifs, apportent d’abord la confirmation du désastre, ensuite des détails dont chacun aggrave les précédents.

Le feu s’est éteint seul les ruines subsistent.

Le gouverneur Mouttet, l’un des plus jeunes gouverneurs coloniaux, avait ordre de rassurer la population de Saint-Pierre. Il avait, malgré les avertissements lancés par la nature depuis trois mois, préféré se ranger aux avis d’une commission scientifique aveugle. Il périt ainsi que sa femme dans la catastrophe et fut considérée comme le principal responsable du nombre élevé de morts.

Il est vrai que le monde scientifique ne connaissait pas encore les nuées ardentes dont la découverte définira le type péléen.

Saint Pierre après le cataclysme
Saint Pierre après le cataclysme

Saint-Pierre, le 10 mai : C’est un paysage de neige grise. La cendre recouvre tout, enveloppe tout. La végétation a disparu ; les arbres debout n’ont plus ni une feuille ni un rameau des décombres fument encore au pied des maisons. Au-dessus du volcan s’élève un panache très dense très moutonneux, très ballonné. Au milieu des épaves éteintes de la rade, des cadavres flottent retournés. Les quais n’existent plus, les troncs d’arbre non plus Le phare de la place Bertin, haut de 20 mètres a été rasé d’environ 3 mètres. La grille de la fontaine de la place est tordue cependant un tuyau déformé donne encore de l’eau

Dépêche de De Fort-de-France, le 12 mai

 » Devant Saint-Pierre, que cache un voile épais de brume violette, la plage et la mer sont couvertes jusqu’a plus d’un mille au large d’épaves de navires, de débris, de construction, de gros arbres et aussi de cadavres. Au-dessus de ces corps planent et volent des mouettes. Autour d’eux, des requins se battent. Les canots accostent difficilement. La chaleur est accablante. Partout, les murs sont calcinés : il n’y a plus que des traces de rues. On reconnaît la douane et les grands magasins. Dans ces parages, on aperçoit de nombreux cadavres, dans des attitudes diverses, complètement nus. Le ventre laisse échapper les entrailles, les traits calcinés, les mains sur la bouche comme pour empêcher la suffocation. Une horrible puanteur se dégage des décombres. « 

Dépêche de De Fort-de-France, le 13 mai

 » Les décombres de Saint-Pierre ne Fument plus on se rend compte que peu de personnes ont succombé dans les rues. Environ 2000 cadavres ont été ensevelis. On présume qu’il y eut une poussée énorme de gaz produisant une pression atmosphérique colossale, chassant, et, renversant tout sur son passage. Le feu n’est venu qu’après. Les gaz absorbés ont fait éclater les corps : le feu, venant ensuite, les a carbonisés. « 

 

Le cataclysme de la Martinique, en même temps qu’il faisait 28 000 victimes, plaçais les survivants dans la situation la plus précaire. Tandis que les îles voisines envoyaient à Fort-de-France, par tous navires disponibles, les secours les plus pressants malheureusement insuffisants. Le gouvernement français, les gouvernements et les souverains étrangers les comités de particuliers en France, en Europe et aux Etats-Unis, avisaient aux mesures à prendre d’urgence ou s’y associaient pécuniairement. Le croiseur français D’Assas a quitté Brest dimanche pour conduire à la Martinique une mission spéciale de fonctionnaires des finances et des colonies.

Le réveil du volcan de la Soufrière de Saint-Vincent (une des Petites Antilles anglaises) avait coïncidé avec l’éruption de la Montagne Pelée. Le mouvement volcanique semble s’être étendu depuis, avec plus ou moins d’intensité, à toutes les îles Sous-le-Vent, notamment à la Dominique et à la Barbade. A Saint Vincent, vers le 10 mai, l’éruption a augmenté et des dépêches successives ont parlé de 500, puis de 1300 et enfin de 1600 victimes. A la Guadeloupe, des secousses de tremblement de terre ont été ressenties à la Basse-Terre.

À partir du 3 novembre 1902, une aiguille de lave visqueuse, dont l’enveloppe extérieure forme une croûte solidifiée, émerge du cratère. puis le 31 mai 1903, après une alternance de phases de croissance et d’effondrement, l’aiguille atteint la hauteur impressionnante de 350 m .

Par la suite, cette aiguille se désagrège en produisant de petites nuées ardentes.

L’éruption durera jusqu’en 1905 !

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