La région urbaine qui englobe la ville de Bruxelles est composée de banlieues plus récentes qui s’étendent au sud de la frontière linguistique (Brabant wallon) et en région flamande. La grande banlieue s’étale au sud, en Brabant wallon, et vers l’est et l’ouest. Elle est liée à la capitale par les migrations, quotidiennes ou définitives, et par la poussée des résidences; l’ensemble forme la région urbaine bruxelloise.
Histoire de Bruxelles
Dans les années 1980, Bruxelles-Capitale s’est érigée en région, dotée d’un organe législatif, d’un exécutif et d’une administration propre. Ces nouvelles compétences s’exercent cependant sur un espace plus petit que la région urbaine proprement dite. Les compétences de la ville de Bruxelles s’étendent sur 19 communes. Un conseil de la région Bruxelles-Capitale, composé de 75 membres élus pour 5 ans, nomme un conseil exécutif de 5 membres qui promulgue et publie les ordonnances votées par le conseil de région. La ville est, par ailleurs, le chef-lieu de la province du Brabant et le siège du Parlement belge.
Bruxelles a été choisie, en 1958, comme siège de l’Euratom et des principales institutions européennes. La ville accueille le Conseil des ministres européens et celui des chefs de gouvernement, ainsi que la Commission européenne. Si les séances plénières du Parlement européen se tiennent à Strasbourg et à Luxembourg, ses commissions travaillent surtout à Bruxelles. En 1967, le siège de l’OTAN, initialement installé à Paris, y a été transféré.
Le site est déjà probablement occupé lorsque, au VIIe siècle, saint Géry évangélise la région et fait édifier une église dédiée à saint Michel. Mais c’est en 979 que le duc de Basse-Lotharingie, Charles de France, installe son castrum sur un îlot de la Senne, autour duquel se développent un port fluvial, un marché et un premier noyau commerçant. La cité acquiert une fonction marchande, artisanale (draperie, dentelles) et bourgeoise, comme l’illustrent l’hôtel de ville (XVe siècle) et les maisons des corporations, aux façades baroques, de la Grand-Place. Bruxelles accueille les résidences princières et, promue séjour des ducs de Brabant, devient sous Philippe le Bon une des capitales des États bourguignons (1430). Aux XVIe et XVIIe siècles, elle est l’une des capitales des Habsbourgs aux Pays-Bas, sous Charles Quint puis Philippe II, puis des Pays-Bas autrichiens jusqu’à la Révolution française.
Chef-lieu du département français de la Dyle de 1795 à 1814, puis l’une des deux capitales du royaume des Pays-Bas, elle est enfin promue capitale du nouvel État belge en 1830. Dès lors, la ville s’industrialise et se développe, en particulier sous le règne de Léopold II (1865-1909). La fonction de capitale, qui fixe à Bruxelles la cour et l’Administration, attire les principales fonctions économiques, financières et culturelles: la ville s’orne du Palais royal (XVIIIe et XIXe siècles), du Parlement, du quartier des ministères et des ambassades, du théâtre de la Monnaie, de rues prestigieuses (Royale, de la Régence, de la Loi…). En accueillant, en 1958, une partie des institutions européennes et en organisant, la même année, une Exposition universelle, Bruxelles a témoigné de sa volonté d’internationalisation.
Les Quartiers de Bruxelles
Les versants de la vallée, plus doux à l’ouest, ont présidé au développement de la cité: dans la vallée se sont développées les zones industrielles, ainsi que la ville basse, autour de la Grand-Place, de l’hôtel de ville – chef-d’œuvre gothique –, de la Bourse, de la place de Brouckère, où se concentre aujourd’hui l’essentiel des services. À l’ouest, et surtout à l’est, la ville haute escalade les pentes du Coudenberg, où, dès le XVIIe siècle, se fixèrent les quartiers administratifs. L’enceinte du XIVe siècle, remplacée entre 1812 et 1840 par la ceinture des boulevards du Pentagone, cerne le noyau primitif qui englobait déjà la ville basse commerçante centrée sur la Grand-Place et le début de la ville haute avec la cathédrale gothique Saint-Michel, le Palais royal, le Parlement, la Bourse et le musée des Beaux-Arts. Aux XIXe et XXe siècles, les banlieues submergent les versants et les plateaux ondulés, tandis que se développent des quartiers aisés vers le sud (bois de la Cambre, forêt de Soignes).
Concentrées à l’est de la City, rue de la Loi, les institutions européennes emploient près de 40 000 fonctionnaires. Centre de décision, la ville attire d’autres institutions privées et publiques supranationales: banques (dont la Banque européenne d’investissement), sièges sociaux, groupements professionnels et ambassades. Si la ville a bénéficié de retombées positives dans le domaine des infrastructures, des effets pervers se font sentir: hausse des loyers, du coût de la vie, spéculation immobilière.
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