Siège de la Société des Nations de 1919 à 1946, la ville de Genève accueille aujourd’hui encore de nombreuses organisations internationales, dont l’agence de l’ONU pour l’Europe, le siège de la Croix-Rouge internationale, de l’OIT, de l’OMS, de l’Union Internationale des Télécommunications, de l’Organisation Météorologique Mondiale ou encore du conseil oecuménique des Eglises.
Visiter Genève
Genève est une métropole européenne multi-ethnique (37% d’étrangers). L’aéroport et la gare sont situés sur la rive droite du Rhône, essentiellement résidentielle et jalonnée de grands hôtels (quartier des Délices, quartier Saint-Gervais, quartier international avec son palais des nations). Avant d’aller vers la rive gauche, on peut admirer le célèbre jet d’eau (depuis 1891), l’horloge florale (piquetée de 6000 fleurs) et l’île Rousseau (aménagée en 1583).
Le célèbre jet d’eau de Genève
Sur la rive gauche du Rhône se trouve la vieille ville. On peut y voir l’ancienne cathédrale Saint-Pierre (XIIe-XIIIe siècles, devenue temple protestant au XVIe siècle), l’église de la Madeleine (XIVe-XVIIe siècles), le temple de l’Auditoire (encore hanté par les voix de John Knox et Jean Calvin) et l’hôtel de ville (XIVe-XVe siècles). En se promenant dans les rues étroites de la Cité ou de l’Hôtel de ville, on peut admirer les grandes maisons anciennes. Au hasard des pérégrinations, on croisera celle de Jean-Jacques Rousseau, celle de Calvin ou encore la maison Tavel, la plus ancienne de la ville (XIVe siècle) qui abrite un musée Historique.
On pourra également profiter d’une autre institution genevoise : les espaces verts. Les plus célèbres de la ville sont le Jardin anglais, la promenade des Bastions (avec son Mur des Réformateurs), le parc des Eaux-vives, les parcs de Mon Repos et de la Perle du Lac. Les musées genevois jouissent également d’une bonne réputation : musée Rath (art contemporain), muséum d’Histoire naturelle (avec le squelette de Lucy), musée Ariana (céramiques), musée Baur (arts d’Extrême-Orient), musée d’Ethnographie, musée Barbier-Mueller, etc.
Histoire de Genève
Les fouilles effectuées dans le lac Léman ont prouvé l’existence sur le site d’habitations sur pilotis dès le IVe millénaire av. J.-C. Les Allobroges s’y installent par la suite. La ville de Genève, alors appelée Genava, est occupée par Jules César en 58 av. J.-C. Elle subit ensuite la domination des Burgondes puis des Francs avant d’intégrer le Saint Empire romain germanique en 1032. Elle est alors placée sous l’autorité d’un évêque en butte aux convoitises des comtes du Genevois et des ducs de Savoie. Mais les commerçants et banquiers de Genève veulent se libérer de ces tutelles, même si le duc de Savoie reconnaît en 1530 l’indépendance de la ville (traité de Saint-Julien). Ces velléités d’autonomie trouveront un exutoire dans la Réforme qui fait de Genève la « Rome du protestantisme« .
Jean Calvin
Allié des Genevois dans la guerre contre le duc de Savoie, Berne envoie Guillaume Farel à Genève et contraint la population à se convertir. La Réforme est officiellement adoptée le 21 mai 1536 dans la république libre de Genève. Jean Calvin consolide cet acquis en soumettant les Genevois à une discipline très rigoureuse. Calvin s’installe définitivement en 1541 et fonde en 1559 l’Académie de Genève avec l’aide de Théodore de Bèze.
Elle symbolise la réputation intellectuelle de cette ville qui accueille bientôt tout ce que l’Europe compte de réfugiés éclairés (Clément Marot, John Knox, et plus tard Voltaire).
La puissance de la république calviniste est encore renforcée par le second traité de Saint-Julien (1603) par lequel la maison de Savoie reconnaît une fois encore l’indépendance genevoise, après l’échec de sa piteuse expédition de la Nuit de l’Escalade.
A la fin du XVIIIe siècle, Genève connaît néanmoins quelques agitations dirigées contre une aristocratie communale de plus en plus arrogante et fermée. La France annexe cette ville divisée en 1798 et en fait le chef-lieu du département du Léman. Mais Genève retrouve son indépendance en 1814 et entre dans la Confédération helvétique en 1815.
Henri Dunant fonde la Croix-Rouge à Genève en 1863. Elle sera à l’origine des Conventions de Genève. Le rôle de capitale diplomatique de la ville va s’affirmer lorsque la Société des Nations s’y installe en 1920. Il ne se dément plus par la suite, malgré la suppression de la SDN.
Ainsi, la conférence de Genève (avril-juillet 1954) met fin à la guerre d’Indochine et s’achève par la séparation du Viêt Nam en deux parties au nord et au sud du 17e parallèle.
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