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Qui signifie « père » en Grec, Pape est le titre porté par l’évêque de Rome, considéré comme le successeur de l’apôtre Pierre par les catholiques : il est à la fois le premier de tous les évêques et le chef de l’Eglise catholique romaine. Elu par un conclave de cardinaux, il est en outre souverain temporel de la Cité du Vatican.

Histoire et Origine du titre de pape

Le titre honorifique « Papa » (père) fut utilisé pour désigner chaque évêque à partir du IIIe siècle jusqu’à la fin du premier millénaire. Pour distinguer l’évêque romain des autres, on employa dès la fin du Ve siècle « pape de la ville de Rome« , ou « pape de la ville éternelle« . Ce n’est qu’au début du deuxième millénaire que le terme « pape » devint un privilège exclusif de l’évêque de Rome, lorsque l’Eglise romaine voulut renforcer son pouvoir temporel.

Primauté de l’évêque de Rome

Le dogme de l’épiscopat universel de l’évêque de Rome ainsi que l’infaillibilité de ses décisions ne furent décrétés que par le concile Vatican I en 1870. La liste des évêques de Rome, dont fait partie saint Pierre, appartient en effet autant au domaine de la tradition qu’à la réalité.

Au cours du IIIe siècle, l’évêque de Rome se vit accorder la prépondérance sur les autres évêques d’Italie (comme l’évêque d’Alexandrie pour l’Egypte ou l’évêque d’Antioche pour la Syrie), mais il n’exerçait encore aucune souveraineté sur les autres Eglises d’Orient ou d’Occident. C’est le pape Léon Ier qui défendit la théorie de la primauté romaine (théorie contredite par le concile de Chalcédoine, qui décréta l’égalité des évêques de Rome et de Constantinople). D’après saint Cyprien (évêque de Carthage) et saint Ambroise, tous les évêques sont les successeurs de saint Pierre. Les chrétiens d’Asie Mineure conservèrent ainsi leurs traditions divergentes et leur indépendance pendant plusieurs siècles.

La question de la primauté de l’évêque de Rome fut l’une des raisons essentielles des grands schismes qui secouèrent le monde chrétien (schisme protestant et schisme orthodoxe).

Evolution de la papauté

On peut distinguer plusieurs périodes dans l‘histoire de la papauté. Dans un premier temps, jusqu’en 800 environ, l’évêque de Rome cherche à renforcer sa position universelle. Dans une deuxième période, jusqu’au XVIe siècle environ, il tente d’assurer la prédominance du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel. Dans un troisième temps (jusqu’en 1870), il doit faire face aux problèmes posés à l’Eglise par la Réforme et par la philosophie des Lumières.

Le concile de Vatican I (1870), avec l’affirmation de l’infaillibilité du pape lorsqu’il s’exprime ex cathedra sur les questions de dogme, inaugure la période moderne. De nombreux autres facteurs, internes ou externes, circonstances ou personnages, se combinèrent pour aider la papauté à retrouver une place particulière. Rome était la capitale du Vieux Monde, mais Constantin déplace sa résidence à Byzance : il n’y a plus d’empereur en Italie à partir de 467. A l’exception de Byzance, les autres patriarcats sont submergés par l’islam. Le couronnement de Charlemagne par Léon III est un moment important, tout comme les croisades, qui placent le pape à la tête de toute la chrétienté.

La réforme des bénédictins au Xe siècle, les ordres mendiants et les jésuites (tenus à une obéissance particulière envers le pape) ont promu l’autorité pontificale. En outre, de nombreux papes surent faire respecter leur autorité et jouèrent un rôle de premier ordre : Léon Ier, Grégoire Ier, Nicolas Ier, Grégoire VII, Innocent III.

Liste des Papes

Dans la liste des papes sont également mentionnés les antipapes, dont le règne n’est pas reconnu par l’Eglise. Ils ne sont donc pas pris en compte dans le nom de leurs successeurs.

Papes du Ier siècle