Premier port méditerranéen, le port de Marseille représente un volume de son trafic cinq fois supérieur à celui de Barcelone et deux fois supérieur à celui de Gênes.
Economie du Port de Marseille
Le port phocéen a été supplanté par Anvers (premier port européen derrière Rotterdam). La réduction des échanges d’hydrocarbures a entraîné une chute du trafic: 109 millions de tonnes en 1979; 93,4 millions en 1998. Parallèlement, la structure du trafic s’est équilibrée: la part des produits pétroliers est passée de 82 à 68 %, celle des vracs solides de 12 à 20,5 % et celle des marchandises diverses, grâce au développement des conteneurs, de 6 à 11,5 %.
Les bassins proches de la ville de Marseille (300 ha) ne suffisant plus, les installations ont progressé vers le Rhône: étang de Berre (1919), Lavéra (1948), Fos-sur-Mer (1970). À Fos-sur-Mer, où la superficie des bassins dépasse 800 ha, un terre-plein de 42 ha est réservé au trafic des conteneurs.
Marseille (Bouches-du-Rhône) : le Vieux–Port et Notre-Dame-de-la-Garde
Les principaux courants de trafic du Port de Marseille sont, aux sorties, la Corse (17 %), l’Amérique du Nord (14 %), la Méditerranée orientale et la mer Noire (14 %), le Maghreb et la Libye (13 %). Aux entrées l’emportent le Maghreb et la Libye (17 %), la Corse (15 %), l’Extrême-Orient (14 %), la Méditerranée orientale et la mer Noire (13 %). Si Nice et Toulon assurent moins de 1 % des échanges maritimes régionaux, le trafic passager est pour sa part plus équitablement réparti. Nice (397 741 voyageurs) doit à la proximité de la Corse une rotation rapide des navires, ce qui permet une meilleure exploitation pendant la période estivale (68 % des passagers). Toulon (252 990 voyageurs), où au trafic vers le Maghreb s’ajoutent les liaisons corses, soulage Marseille (1 332 784 voyageurs [1998]).
Le trafic du port de Marseille est de 1,3 million de tonnes sur le canal allant de Barcarin à Fos-sur-Mer.
Dès 1966, le port de Marseille assurait une unité de gestion sur 70 km de côtes, du Vieux-Port à Port-Saint-Louis-du-Rhône.
Le port est desservi par deux oléoducs (Sud-Européen et Méditerranée-Rhône), ainsi que par des gazoducs. La voie d’eau, malgré les efforts accomplis pour dompter le Rhône et le relier par un canal à grand gabarit aux darses de Fos-sur-Mer, joue un rôle restreint