L’art vidéo est évidemment lié à l’apparition d’une nouvelle technologie, celle qui autorise l’enregistrement simultané de l’image et du son au moyen d’un matériel plus facilement accessible que celui du cinéma, en termes de coût et d’encombrement matériel. En outre, les images produites par la vidéo sont susceptibles d’opérations et de manipulations diverses qui les distinguent de celles qui résultent de la prise de vues et du montage cinématographiques.
De la vidéo à la VOD
Avec la vidéo, c’est une véritable incursion de la technologie dans le domaine artistique qui s’opère. L’exploitation esthétique de l’outil télévisuel cherche une remise en cause de la consommation médiatique. Aujourd’hui, la vidéo, forte de sa courte histoire, semble être entrée dans l’ère de la maturité. Elle s’est petit à petit détachée du poids symbolique qu’elle a acquis dans les avant-gardes contemporaines et s’est déchargée du poids de l’outil de contre-culture qu’elle a été. Elle semble en effet exister désormais en toute indépendance, utilisée par des artistes qui s’en servent pour évoquer des préoccupations personnelles comme Pipilotti Rist (1962- ) ou Valérie Mréjen (1969- ). On note également l’apparition, à la fin des années 1990, de la technologie numérique, rendant obsolète les vieilles bandes magnétiques et offrant aux artistes une palette de possibilités toujours plus grande, due à la miniaturisation extrême des outils, à la qualité inaltérable des nouveaux supports et aux possibilités techniques de montage et de travail d’images croissantes.
La vidéo à la demande : une bonne chose ?