Milieu rude et d’accès difficile, voir carte des Alpes, le massif montagneux se dresse entre l’Europe du Nord et l’Europe méditerranéenne, n’ont pourtant jamais constitué un obstacle infranchissable. Situées au contact des civilisations latines, germaniques et slaves, elles ont étroitement été associées à leur expansion. Très anciennement humanisées, elles sont le massif montagneux le plus densément peuplé. Longtemps tournée vers l’agriculture, leur économie mise aujourd’hui sur les ressources touristiques.
Géographie des Alpes
L’ossature des Alpes est constituée par les massifs centraux, qui portent les plus hauts sommets; elle se compose d’un double ou triple alignement de massifs cristallins, entre lesquels se glissent de hauts reliefs taillés dans des roches sédimentaires, ou faiblement métamorphisées. Des lignes de crête, ciselées en pics, pointes et aiguilles, se détachent des pyramides comme le Cervin. Les plus hauts sommets disparaissent sous une coupole de glace. Des parois, rocheuses ou tapissées de névés, cernent les cirques où la neige se transforme en glace et alimente des glaciers de vallée, comme ceux d’Aletsch et de la mer de Glace: c’est le paysage typique des Alpes suisses, où se trouve la moitié de la surface englacée de la chaîne.
À mesure que la zone axiale s’abaisse de part et d’autre des Alpes centrales, les formes de relief deviennent plus massives. Les lignes de crête sont ourlées d’anciens cirques glaciaires qui témoignent d’un plus grand emplacement quaternaire. À l’extrémité orientale de la chaîne, les Alpes autrichiennes de Styrie, aux sommets arrondis à peine supérieurs à 2 000 m, rappellent plutôt le massif des Vosges.