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Le Cachemire

Région du Cachemire
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Région himalayenne, le Cachemire (ou Kashmir) est contesté et divisé entre l’Inde (État de Jammu-et-Cachemire, capitales Srinagar et Jammu) et le Pakistan (Azad Kashmir, ville principale Skardu)..

La géographie du Cachemire

La géographie du Cachemire est une série de bandes parallèles, orientées nord-ouest-sud-est et s’étageant vers la frontière chinoise. Au sud, la zone des marches, dans laquelle vit la majeure partie de la population, estimée à plus de 6 millions d’habitants, en majorité islamisés, comprend les provinces de Poonch et Jammu. Celles-ci, arrosées par les affluents de l’Indus, présentent un paysage très raviné, qui reçoit les pluies d’hiver et la mousson d’été. Si les sols pauvres des plaines autorisent des cultures à faible rendement (maïs, millet, orge), de belles forêts de conifères couvrent les collines avoisinantes, au-delà desquelles se dresse une barrière montagneuse, le Pir Pandjal.

Formée de nappes de charriage, cette chaîne, dont l’altitude moyenne oscille entre 3 500 et 4 500 mètres, subit l’influence du climat tropical. D’où l’existence de forêts luxuriantes (jusqu’en très haute montagne), dont dépend la vie économique locale de paysans pasteurs. Au-delà, le relief s’affaisse pour laisser place à la vallée du Cachemire, au centre de laquelle s’étale la ville de Srinagar (plus de 600 000 habitants). À une altitude de 1 500 m et longue de 140 km, cette vallée bénéficie d’un climat tempéré et continental aux fortes amplitudes thermiques (-3 °C et +30 °C).

Dans les zones basses et humides des lacs, on cultive le riz. Sur les terrasses, ou karewas, poussent maïs, orge et millet. Toutefois, autour des villages, véritables oasis de peupliers, les vergers d’arbres fruitiers (abricotiers, poiriers, pommiers, mûriers) constituent la principale richesse de l’économie rurale, à laquelle contribue également pour une grande part le tourisme aussi bien étranger qu’indien. Hélas, la quiétude légendaire de cette vallée est assombrie par des problèmes sociaux: petits paysans musulmans et gros propriétaires fonciers, généralement hindouistes, s’affrontent constamment. Une réforme agraire a permis à un grand nombre de métayers de devenir de petits propriétaires. La zone septentrionale du Cachemire se confond avec la chaîne de l’Himalaya et fait ainsi partie du « toit du monde ».

Le massif du Nanga Parbat (8 126 m), formé de roches cristallines, s’abaisse progressivement vers l’est, où commence le plateau de Ladakh, que traverse le haut Indus; celui-ci a une vallée peu peuplée, dont le centre est la ville de Leh.

Enfin, une barrière sépare le monde indien du monde chinois: le Karakoram, long de 350 km, dont le K 2 (8 611 m) est le deuxième sommet du monde; ce massif se compose de glaciers et de très hauts plateaux, qui s’étirent à l’est vers l’Aksai Chin. Les populations de ces régions semi-désertiques vivent d’élevage (yaks, moutons) et de maigres récoltes d’orge. À l’ouest, on trouve des ethnies de souche indo-européenne (hunzas) et de religion musulmane; à l’est, des montagnards d’etnie tibétaine, bouddhistes.

Ainsi, le Cachemire constitue un ensemble hétérogène, en particulier quant à son peuplement, ce qui a certes contribué à l’empêcher d’exister en tant qu’État. Fondamentalement, les origines du conflit ont un caractère essentiellement religieux (musulmans contre hindous).

Histoire du Cachemire

L’histoire Vieux pays de civilisation indienne, la vallée du Cachemire n’entre véritablement dans l’histoire qu’après sa conquête par Akbar en 1586. Deux siècles plus tard, au début du XIXe siècle, elle fait partie du royaume sikh de Ranjit Singh. Après la guerre anglo-sikh (1848-1849), elle passe sous la souveraineté britannique et lord Dalhousie la détache du Penjab et la vend au rajah hindou du Jammu. À cette époque, on assiste à la domination des musulmans par une aristocratie hindouiste, alliée des Anglais.

À partir des années 1930, des mouvements nationalistes, dirigés par cheik Abdoullah, apparaissent. En 1947, lors de l’indépendance de l’Inde, le maharajah refuse de choisir entre l’Inde et le Pakistan. Les affrontements entre hindous (pro-indiens) et musulmans (pro-pakistanais) entraînent une révolte au Poonch, qui est durement réprimée par le rajah. Très vite, celui-ci doit adhérer à l’Union indienne pour avoir les moyens de faire face à une intervention des régiments pathans, troupes pakistanaises qui opèrent en francs-tireurs.

En mars 1948, c’est la guerre. L’ONU intervient et négocie un cessez-le-feu, qui entre en vigueur le 1er janvier 1949. Les armées indiennes et pakistanaises se retirent de part et d’autre d’une ligne de cessez-le-feu qui divise le Cachemire en deux. Seul un plébiscite pourrait résoudre la question. Mais Nehru s’y refuse.

Il ne veut pas abandonner la « Vallée », qui constitue un rempart entre l’Inde et la Chine. Par ailleurs, ce serait mettre en danger l’unité de la nation. En 1952, la monarchie est supprimée; et, un an plus tard, cheik Abdoullah, favorable à l’autonomie, est emprisonné. Une période de calme relatif s’achève à l’occasion de la brouille sino-indienne; à des problèmes frontaliers s’ajoutent des troubles religieux (vol d’une relique de Mahomet dans une mosquée de Srinagar). En 1964, la mort de Nehru interrompt les négociations qui devaient donner l’autonomie à un Cachemire réunifié. Les conflits indo-pakistanais de 1965 et 1971, au cours desquels le Cachemire est le théâtre de violents combats, reculent une nouvelle fois l’issue de cette affaire.

Depuis 1989, le réveil d’un islam militant appelle à la sécession soit pour l’indépendance, soit pour rejoindre le Pakistan.

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